États-Unis - Convention nationale du Parti Démocrate : On affiche la couleur patriotique28/07/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/07/une1878.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis - Convention nationale du Parti Démocrate : On affiche la couleur patriotique

La Convention nationale du Parti Démocrate, réunie à Boston du 26 au 29 juillet, va donc désigner John Kerry comme son candidat à l'élection présidentielle de novembre prochain. Cette convention entend mettre en avant la priorité du candidat: se montrer aussi ferme que Bush sur les questions de sécurité, de lutte contre le terrorisme et en politique étrangère.

Le slogan principal de cette convention est "Plus forts à l'intérieur, respectés dans le monde". Plus de la moitié de la plate-forme électorale que va adopter cette Convention est consacrée aux problèmes extérieurs. Un déluge de patriotisme doit donner le ton des "débats". Bien sûr, cela va commencer par la mise en avant du passé militaire de Kerry, qui fut officier au Vietnam. Puis les délégués entendront une série d'ex-militaires plus ou moins gradés, dont le général en retraite Wesley Clark, qui commanda les forces de l'OTAN lors de leur intervention contre la Serbie. Un dirigeant démocrate, ne souhaitant pas être identifié, a déclaré: "Vous allez voir plus d'anciens soldats, plus de patriotisme, plus de discours sur "comment protéger notre pays". Vous allez vous demander si vous n'êtes pas à la Convention du Parti Républicain."

Quant à la politique intérieure, citons quelques-unes des réponses de John Kerry aux questions de l'hebdomadaire d'affaires Business Week:

"Q: Qui sera le meilleur pour les affaires ("business"), Kerry ou Bush?

R: Je serai le meilleur (...)

Q: N'avez-vous pas attaqué le monde des affaires avec vos critiques contre les PDG qui délocalisent?

R: Malheureusement, durant les "primaires" et dans l'emballement du débat, les choses sont mal interprétées. Je suis à 100% avec les compagnies qui vont à l'étranger pour faire des affaires.

Q: Mais sur le plan du commerce, vous avez suggéré que vous demanderiez de rouvrir des discussions avec l'Organisation Mondiale du Commerce et le Marché Commun Nord-Américain (NAFTA) pour renforcer les mesures pro-salariés et pro-environnement?

R: Ce que j'ai dit: je nommerai une commission".

Kerry rappelle sa proposition d'annuler les baisses d'impôts décidées par Bush (qui, effectivement, ont profité essentiellement aux 5% des contribuables les plus riches) et d'utiliser les sommes récupérées pour améliorer un peu la couverture maladie des moins fortunés. Et il affirme aussitôt après qu'il n'ira pas plus loin: "Je ne vais pas taxer la richesse".

Personne, parmi ses partisans, ne s'est jamais aventuré à présenter Kerry comme "un ami des travailleurs". Le candidat leur donne tout à fait raison.

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