Caisse primaire d'assurance-maladie : Quand le gouvernement licencie28/07/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/07/une1878.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Caisse primaire d'assurance-maladie : Quand le gouvernement licencie

Près de 1970 emplois sur 106000 doivent être supprimés en 2004-2005 dans les Caisses primaires d'assurance-maladie (CPAM) par non renouvellement de près de 50% des départs en retraite. Sur une période de cinq ans, la CGT estime que près de 5600 emplois seront supprimés, soit près de 9% des effectifs. Cette décision n'est en fait que la conséquence de l'application des mesures de Raffarin qui annonçait récemment que "l'an prochain, la majorité des ministères respectera le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite". Ce qui signifie que 15 à 20000 emplois disparaîtront dans la fonction publique et que le gouvernement contribuera ainsi à alimenter le chômage.

En ce qui concerne la CNAM, Douste-Blazy a justifié ces suppressions d'emplois par le fait que "la carte Vitale et la télétransmission aboutiront obligatoirement à moins de remplacements". Il n'y a aucune raison pour que le progrès technique entraîne automatiquement des suppressions d'emplois. Il pourrait servir à alléger le travail. Mais, en plus, comme n'importe quel patron, l'État décide de supprimer des emplois avant même d'avoir vérifié que la charge de travail diminuerait. Et le secrétaire d'État à l'assurance-maladie, Xavier Bertrand, rajoute que ces départs permettront d'économiser 200 millions d'euros d'ici 2007.

Ces millions d'euros en moins, ce sont des économies faites sur le dos des employés et sur le dos des assurés. Du personnel en moins dans les CPAM, c'est une dégradation automatique du service public.

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