Extraits des bulletins Lutte Ouvrière Renault Flins Presses23/07/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/07/une1877.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Extraits des bulletins Lutte Ouvrière Renault Flins Presses

29 mars 2004 - Irresponsabilité dangereuse

Avec les travaux, circuler dans l'atelier devient un vrai casse-tête. Les outils stockés forment des piles menaçantes: quatre se sont d'ailleurs effondrées et 10 à 15 tonnes ont manqué de peu des camarades qui travaillaient.

Maintenant, on voit arriver des morceaux de machines énormes qui encombrent les allées. Et, bien sûr, il faut continuer à produire dans un bazar pareil.

Planifier des travaux aussi gigantesques en pleine production, c'est de la folie!

26 avril 2004 - Une politique criminelle !

Samedi 17, à la 400, une bobine de 18 tonnes a basculé et on est passé à deux doigts d'un nouveau drame.

La direction a fait changer le caillebotis abîmé, fait mettre un coup de peinture, et c'est reparti.

Moins d'une semaine après, le même accident s'est reproduit au même endroit.

C'est la direction qui est responsable: elle n'a mis aucun système de sécurité.

Heureusement que nos camarades pontiers sont plus habiles à poser les bobines que la direction à assurer la sécurité; sinon, avec une manipulation de 750 à 1000 tonnes d'acier par jour, on serait tous à l'hôpital depuis longtemps.

24 mai 2004 - Rebelote

À la 300, une bobine en cours de transport est encore tombée, suite à une rupture d'un tuyau hydraulique. Heureusement après avoir oscillé, elle n'a pas chuté. Cette succession d'incidents et d'accidents n'est pas une fatalité.

La direction réduit les coûts de maintenance au maximum et tous les systèmes de sécurité nécessaires ne sont pas installés.

Elle organise la production comme un jeu de hasard où les dés sont pipés.

5 juillet 2004 - Baptême du feu

Une équipe d'experts-sécurité de Billancourt est venue inspecter l'atelier. Ils ont eu de la chance: la semaine a été à peu près tranquille.

Ils ont échappé à l'éclatement du ressort raccordant l'Elcotron au moteur de la 36, qui nous a valu une pluie de ferraille, heureusement sans dommage corporel. Ils n'ont pas assisté à l'incendie de l'armoire des condensateurs sur la 31, réduite à un tas de ferraille carbonisée.

Ils ont seulement dû faire du slalom entre les stocks d'outils, glisser sur le sol bien gras et récolter de l'huile sur leurs costards. Pour une première fois, ça suffit.

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