Israël : La Cour internationale de justice condamne la construction du mur15/07/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/07/une1876.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Israël : La Cour internationale de justice condamne la construction du mur

La Cour internationale de justice de La Haye a condamné, vendredi 9 juillet, Israël pour la construction du mur qui est en cours de construction le long de sa frontière en territoire cisjordanien. Elle a estimé que les sections déjà construites devaient être détruites et que les Palestiniens expropriés ou pénalisés par sa construction devaient être indemnisés.

Ce mur de plus de 700 kilomètres qu'Israël est en train de construire, haut de 8 mètres, est présenté par les dirigeants israéliens comme le moyen de se «protéger du terrorisme». Or il ne peut arrêter des hommes ou des femmes prêts à sacrifier leur vie pour se venger des exactions des dirigeants d'Israël. Il creusera davantage le fossé de haine qui sépare les populations palestinienne et israélienne. Pour inclure la majorité des colonies implantées sur les territoires occupés, son tracé passe au travers de territoires palestiniens.17% de la Cisjordanie se retrouveraient ainsi du côté israélien du mur. Le mur coupant des villes en deux, des dizaines de milliers de Palestiniens se voient privés d'accès aux services administratifs ou sanitaires, d'autres se voyant séparés de leurs parents...

Les dirigeants israéliens ont tout de suite réagi, déclarant que la construction du mur se poursuivrait. Netanyahou, ministre des Finances israélien, expliquait: «Que va-t-il se passer maintenant? Cela va être soumis à l'Assemblée générale des Nations unies. Ils peuvent décider de tout, là-bas. Ils peuvent dire que la Terre est plate.»

Ce jugement, présenté comme «dur» vis-à-vis d'Israël, n'est pas sans précédent. Il y a déjà eu maintes résolutions votées par l'ONU, des résolutions censées, elles, avoir un «pouvoir contraignant», qu'Israël n'a pas plus respectées: depuis la résolution votée en 1948 reconnaissant aux réfugiés palestiniens un droit au retour sur leurs terres, en passant par la résolution condamnant l'occupation de la Cisjordanie par les Israéliens en 1967...

Sachant pouvoir compter sur le soutien de l'impérialisme américain, l'État israélien a toujours fait fi des résolutions condamnant sa politique. Et les organismes internationaux censés faire respecter la justice et le droit savaient que leurs décisions resteraient lettre morte. Depuis des années, ce jeu de dupes se perpétue.

Les relations internationales ne sont pas régies par une quelconque «légalité», mais par des rapports de force, dans une lutte arbitrée par les puissances impérialistes, et en premier lieu par la première d'entre elles, l'impérialisme américain.

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