SIT (Saint-Quentin - Aisne) : Les magouilles des patrons du textile30/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/07/une1874.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SIT (Saint-Quentin - Aisne) : Les magouilles des patrons du textile

Les travailleurs de la SIT, à Saint-Quentin dans l'Aisne, sont en grève depuis quelques jours pour protester contre la cession de leur entreprise à un repreneur qui résulte de l'association d'un ancien cadre de l'entreprise et d'un actuel.

La SIT appartient jusqu'à présent au groupe textile Trèves qui possède de nombreuses entreprises dont neuf en France et qui fournit des équipements pour l'industrie automobile. Cette cession a effectivement de quoi inquiéter car il est notoire que Trèves procède ainsi pour se débarrasser de ses travailleurs: dans la même ville, la DHI, où ont eu lieu des licenciements et où il y a des risques de fermeture, en est par exemple issue. C'était en 1998. 60 travailleurs y avaient été reclassés alors qu'elle avait été créée de toutes pièces par des cadres de la SIT sur la zone franche. Cinq ans après avoir profité des aides, celle-ci est menacée de fermeture, entre autre parce qu'elle ne reçoit quasiment plus de commandes du groupe. Il est dans ces conditions bien difficile de ne pas y voir une politique délibérée de la part de la direction!

Le groupe Trèves mène cette politique depuis longtemps: la SIT elle-même a été rachetée en 1993 par le groupe avec à la clef 109 licenciements. L'entreprise comptait alors 450 personnes. Aujourd hui, les effectifs sont en dessous de 50. Le groupe dit qu'il garantira 30% du chiffre d'affaires de la future société, mais quelle confiance accorder aux propos d'une direction dont l'unique préoccupation est la rentabilité maximum?

En quittant un groupe pour appartenir à une entreprise de moins de 50 personnes, les salariés risquent de perdre les maigres avantages auxquels ils ont actuellement droit en cas de licenciements. C'est pourquoi ils demandent une indemnisation minimum de deux ans de salaire lors de la cession.

Quand on voit la politique de ce patron, c'est bien le minimum!

Partager