Saint-Genis-Laval (Rhône) : Nouvelle grève à Camping-Gaz30/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/07/une1874.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Saint-Genis-Laval (Rhône) : Nouvelle grève à Camping-Gaz

Après deux semaines de grève, les travailleurs de ADG-Camping Gaz à Saint-Genis-Laval dans le Rhône, ont décidé de reprendre le travail vendredi matin 25 juin. Ils voulaient obtenir une meilleure indemnisation pour les 157 d'entre eux dont le licenciement est envisagé (sur 400 salariés). Le trust ADG, bien que bénéficiaire, veut en effet délocaliser une partie de la production en Chine.

L'indemnisation insuffisante des licenciements (8000euros en moyenne suivant les tranches d'âge) avait déjà été à l'origine d'un blocage de l'usine, fin mars (voir LO nE1861 et 1862 ). La direction avait alors été contrainte de créer une prime de "préjudice moral". En moyenne, elle doublait la prime conventionnelle. C'était mieux mais cela restait notoirement insuffisant.

Lundi 14 juin dernier, il y eut donc un nouveau coup de colère: l'entrée de l'usine et la production étaient bloquées, mais il fallut attendre le jeudi pour que le patron accepte d'ouvrir des négociations. Lundi 21, la grève continuait et le lendemain, les grévistes refusaient, malgré la présence d'un huissier, de laisser charger les bouteilles de gaz sur les camions.

Ils revendiquaient, entre autres, 9000 euros de plus pour tous jusqu'à 57 ans inclus et le paiement des jours de grève. Finalement, jeudi soir 24 juin, le patron lâchait une prime de 500 euros pour tous les grévistes, couvrant 70 à 80% des heures de grève. Il ajoutait aussi un complément aux indemnités de licenciement, variable en fonction de la production faite jusqu'au 31 décembre, dans les limites de 2000 à 2800 euros.

Vendredi matin 25 juin, les grévistes ont finalement voté la reprise pour le lundi suivant. Ils ont obligé une fois de plus la direction à reculer. Mais leurs revendications sont loin d'être satisfaites et il n'est pas dit que, avant le 31 décembre prochain où les 157 licenciements entreront dans les faits, la direction d'ADG n'ait pas à nouveau affaire à la colère de ceux qu'elle veut jeter à la rue.

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