OCE-Belfort - 19 licenciés : Encore un patron voyou avec la complicité des dirigeants d'Alstom!30/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/07/une1874.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

OCE-Belfort - 19 licenciés : Encore un patron voyou avec la complicité des dirigeants d'Alstom!

Vendredi 25 juin à midi, des salariés d'OCE étaient présents à la porte principale de l'usine Alstom de Belfort pour dénoncer les 19 licenciements qu'ils venaient de subir. Un groupe de licenciés d'Alstom Turbomachines étaient avec eux.

En novembre 2003, à OCE, l'ancien service de l'imprimerie à qui Alstom avait promis un brillant avenir en l'externalisant il y a cinq ans, la direction avait annoncé un "plan de redimensionnement": 19 licenciements à Belfort parmi les 40 salariés encore à l'effectif (39 en juin). Elle comptait pouvoir aller très vite, considérant son antenne de Belfort comme une petite entreprise complètement séparée du reste du groupe OCE! Mais, suite aux actions et démarches des militants avec les travailleurs qui n'ont pas voulu se laisser faire, deux jugements de tribunaux, à Belfort et à Paris, contraignaient OCE à refaire la procédure en respectant certaines formes.

C'est en s'asseyant sur ces deux jugements que la direction d'OCE a envoyé 19 lettres de licenciement vendredi 18 juin. C'est en sous-main, s'appuyant sur quelques petits "responsables" pressés que les licenciements se fassent, et en particulier contre les militants, que le nouveau directeur venu du siège d'OCE de Noisy-le-Grand, payé 52000 francs par mois, a organisé son coup de force.

OCE est une multinationale de 20000 personnes. Elle n'a pas voulu entendre parler de FNE, de préretraites ou même de donner, en plus des indemnités légales, une somme quelconque. Seuls ceux qui se sont portés "volontaires" pour la précarité ont eu droit à quelques mois de salaire.

En externalisant 600 salariés il y a cinq ans, Alstom a sous-traité déjà plus de 200 licenciements rien qu'ici, à Belfort. À rajouter aux méfaits des actionnaires d'Alstom.

À LGE, où il y a eu 60 licenciements (la moitié de l'effectif), cela fait plus de trois mois que les lettres ont été reçues. Trois mois à fréquenter un cabinet de reclassement qui n'a de reclassement que le nom. Seuls trois ou quatre d'entre les licenciés ont retrouvé un emploi, et encore, sans aide. Mais être licencié ne suffit pas. Les brimades et humiliations continuent. Ainsi, lorsqu'on demande une formation, on nous fait comprendre que nous ne sommes pas à la hauteur; c'est celle de cariste qu'on nous propose. Plusieurs entreprises ont fait savoir qu'elles n'embaucheraient pas de salariés de plus de 50 ans, si toutefois elles embauchent plus jeune, mais c'est bien précisément là que l'on nous envoie quand on a 52 ans. Le directeur de LGE a même envoyé des lettres d'avertissement pour être arrivé en retard... au cabinet de reclassement!

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