Nos lecteurs écrivent - "Plastique vallée" (Oyonnax) : Un groupement d'exploiteurs ...30/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/07/une1874.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nos lecteurs écrivent - "Plastique vallée" (Oyonnax) : Un groupement d'exploiteurs ...

La région d'Oyonnax est surnommée "plastique vallée" pour le nombre d'entreprises du plastique qui s'y sont implantées. Des entreprises où les conditions de travail sont difficiles et se sont encore aggravées ces derniers mois, avec des licenciements nombreux et le chantage à l'emploi qui va avec.

Mais les patrons d'ici ont trouvé un nouveau moyen de s'attaquer aux conditions de travail et de salaire des travailleurs. La précarité de l'intérim ne leur suffisant pas, une quinzaine d'employeurs ont mis en place un nouveau type de contrat de travail par l'intermédiaire du GEP (Groupement d'employeurs de la Plasturgie Centre-Est).

Sous l'apparence d'une association loi 1901, le GEP propose des contrats en CDI pour 1090,51 euros bruts par mois, "lissés" sur toute l'année. Le salarié est tenu de se rendre dans n'importe laquelle des entreprises adhérentes, en fonction des besoins, en prenant à sa charge les frais de déplacement alors que les lieux de travail peuvent être distants de plus de 60km. Tout refus ou impossibilité de se rendre à son travail peut entraîner une procédure disciplinaire de licenciement.

Comment gérer la vie quotidienne et les enfants quand l'horaire et le lieu de travail peuvent changer complètement d'un mois sur l'autre? En plus d'un salaire inférieur au smic mensuel, les heures supplémentaires ne sont pas payées puisque le salaire est annualisé.

Les conditions de travail sont telles, dans ces entreprises, que bien des intérimaires sollicités refusent certaines missions. Avec le contrat GEP, les patrons font une pression supplémentaire pour nous contraindre d'être flexibles. La crainte permanente du licenciement est forte car c'est la menace d'être sur la liste noire de quinze entreprises à la fois.

Certains travailleurs, et surtout travailleuses, sont attirés par un contrat en CDI sans réaliser que c'est en fait un piège, d'autant plus que l'ANPE oriente les chômeurs vers le GEP sans prévenir des clauses contraignantes.

J'écris pour dénoncer ce système afin que les chômeurs, recherchant à tout prix un emploi, regardent à trois fois les conditions d'embauche avant de signer ce genre de CDI.

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