Les salariés de moins en moins payés30/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/07/une1874.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les salariés de moins en moins payés

La presse et les grands médias ont l'habitude d'expliquer que les salariés coûtent trop cher. Le patronat ne connaît qu'un refrain: qu'on lui baisse ses charges. Les gouvernements successifs mettent de moins en moins d'argent dans les services publics, dont les privatisations se sont multipliées. Mais dans la presse patronale, on chante une autre chanson. Un cabinet d'audit, le cabinet KPMG, a publié en mai dernier une étude, citée dans La Tribune, qui mesure quels sont les pays industrialisés les plus attractifs pour un entrepreneur capitaliste en quête des meilleurs profits.

Les avantages évalués par KPMG concernent aussi bien les coûts de la main-d'oeuvre, une fiscalité plus ou moins attractive pour les patrons, et le "plus" offert par l'existence de services publics plus ou moins développés.

Les pays les plus avantageux du point de vue des industriels sont, dans l'ordre, le Canada (avec un indice de coût de 91), l'Australie (91,5), le Royaume-Uni (97,6), l'Italie (98,7), le Luxembourg... et la France (99,1 ex-aequo). Ces six pays sont devenus plus attractifs même que les États-Unis (100) pourtant bien placés en matière d'exploitation des travailleurs et de fiscalité au service des capitalistes, mais où, il est vrai, les services publics sont dans un état lamentable. Quant à l'Allemagne (113,9) et au Japon (123,8), ils sont loin derrière.

Enfin, l'étude souligne qu'"au sein de la zone euro, mais également vis-à-vis du Royaume-Uni, la France a gagné en compétitivité par rapport aux autres pays, notamment en raison d'une plus grande modération dans l'évolution des coûts salariaux depuis 2002".

Une conclusion s'impose pour le monde du travail: cette "modération" n'a que trop duré et il est temps d'imposer de meilleurs salaires !

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