Le 4 juillet, jour de la fête nationale des États-Unis, le collectif "Ensemble sauvons Mumia" appelle à se rassembler pour exiger la libération de Mumia Abu-Jamal, un militant noir américain emprisonné depuis vingt-deux ans, au terme d'un procès truqué pour un crime, le meurtre d'un policier, qu'il n'a pas commis.

Toutes les demandes de révision de ce procès auprès de la justice américaine sont restées vaines. La dernière date du 17 mai. "La Cour suprême des États-Unis avait alors rejeté l'appel renvoyant devant la justice fédérale l'examen des ultimes recours", a expliqué son avocat Robert Bryan. Ce qui revenait à écarter l'examen des nouveaux faits qui sont apparus depuis le premier procès, y compris les aveux d'Arnold Beverly qui revendique le crime reproché à Mumia.

Mais on sait que la justice revient difficilement sur ses erreurs judiciaires, d'autant plus que dans cette affaire ce serait admettre que la sentence a été dictée par des préjugés racistes. Le juge Sabo qui a fait condamner Mumia ne s'était pas gêné de déclarer: "Je vais les aider à faire griller le nègre."

Les défenseurs américains de Mumia Abu-Jamal espèrent malgré tout obtenir un jour la révision de son procès. Tant que celle-ci n'a pas lieu, la menace d'une exécution plane toujours sur lui au même titre que sur les 3500 condamnés à la peine de mort qui attendent dans les prisons américaines.

La mobilisation et le soutien international ne doivent pas se relâcher pour finir par imposer la révision.

Le rassemblement aura lieu, le 4 juillet, à 15 heures, devant la Fontaine des Innocents à Paris.