SNCF : Après le Fret, le tour des approvisionnements ?25/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/06/une1873.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : Après le Fret, le tour des approvisionnements ?

La fonction Matériel de la SNCF regroupe les ateliers qui réparent ou transforment le matériel roulant. Au sein de cette fonction, 1200 salariés oeuvrent aux approvisionnements. Une réorganisation complète de ce secteur s'annonce, avec des coupes claires dans les effectifs.

Aujourd'hui, les employés des "appros" travaillent essentiellement dans les Établissements Industriels du Matériel. Ils gèrent, stockent et distribuent les pièces nécessaires à la maintenance, à destination de tous les dépôts et ateliers du pays.

Cette activité n'a pas été épargnée par les réorganisations et suppressions d'effectifs (politique du stock zéro, contrats de fourniture de pièces à la demande de l'industrie privée). Mais la direction de l'entreprise a décidé de frapper encore plus fort. Afin "d'optimiser la gestion des stocks, de rationaliser la logistique et d'établir des devis plus fiables", la direction du Matériel s'est engagée dans un projet de "Performance Logistique Industrielle"...

L'organisation en place devrait donc être bouleversée. Nous venons d'apprendre que la direction compte, d'ici 2006, substituer aux 17 magasins "d'appros" un seul magasin en région parisienne, magasin qui serait de surcroît sous-traité à une entreprise privée. La gestion de ces pièces, qui sera elle aussi centralisée, sera cependant toujours assurée par des gestionnaires SNCF. (100 à 120 agents) regroupés en un seul lieu qui n'est pas défini.

Les principaux magasins sont en province, à Saint-Pierre-des-Corps, Nevers, Bischheim, Oullins, Hellemmes, Périgueux. 45% de l'effectif part à la retraite avant 2010. Ce n'est pas à 50 ans qu'on a envie de bouger. C'est le cas en particulier de certains camarades de Saint-Pierre qui sont déjà venus de la région parisienne quand les magasins à Noisy-le-Sec et Villeneuve et l'atelier de Vitry avaient été fermés.

À cette annonce, c'est donc tout d'abord la stupeur, car les travailleurs des "appros" ont le sentiment d'avoir largement donné. Mais déjà la colère prend le dessus. Et gageons que les liens que magasiniers et gestionnaires de stock entretiennent pour le travail à l'échelle du pays vont leur servir à s'informer, à se comprendre et à se mobiliser pour essayer d'arrêter ce nouveau mauvais coup.

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