Renault Flins (Yvelines) : Mécontentement contre les charges de travail25/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/06/une1873.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Flins (Yvelines) : Mécontentement contre les charges de travail

Vendredi 18 juin, à l'usine Renault de Flins, dans le secteur du Montage, la quasi-totalité des quelque trente caristes de l'équipe du matin ont débrayé pour protester contre les charges de travail et le manque de personnel.

Le mécontentement couvait déjà depuis longtemps car des postes ont été supprimés à l'occasion, entre autres, de baisses de cadence et, bien sûr, ils n'ont pas réapparu quand elle a de nouveau augmenté. Du coup, tous les postes des caristes sont surchargés. Une partie du travail n'est pas prise en compte dans la charge des postes, comme les emballages à défaire; de nouvelles pièces ne sont pas prises en compte dans le calcul des temps. Dans certaines gares routières, ce sont même les chauffeurs des camions d'entreprises extérieures qui doivent donner un coup de main au cariste pour qu'il puisse décharger les camions et, en même temps, alimenter les chaînes. Le flux tendu, aller toujours plus vite, c'est la consigne de la maîtrise, au risque de mettre en danger la vie des caristes, ainsi que de ceux qui travaillent autour d'eux. Combien de fois n'a-t-on pas frôlé l'accident!

Le ras-le-bol était donc grand ce vendredi matin et, dès 5h20, dans une gare routière du Montage, le débrayage a démarré à une douzaine. Ensuite, petit à petit, les caristes sont allés voir ceux des autres gares routières pour les appeler à les rejoindre. C'est à 25 en grève qu'ils ont traversé dans tous les sens le Montage pour se faire entendre.

Pour que la chaîne ne s'arrête pas, des agents de maîtrise, sans avoir le permis de cariste, se sont servis des Fenwick pour alimenter la chaîne. Certains ont été stoppés par les grévistes. On voit ce que valent les beaux discours de la direction sur la sécurité...

Au bout de quatre heures de grève, la direction lâchait un poste supplémentaire et payait deux heures de grève. Les caristes étaient satisfaits et, comme leurs problèmes sont communs à l'ensemble des ouvriers de l'usine, ils ont reçu, de la part des travailleurs en chaîne, un accueil et des encouragements chaleureux.

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