Mutuelles : Des économies sur la Sécu qui coûtent cher aux salariés25/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/06/une1873.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Mutuelles : Des économies sur la Sécu qui coûtent cher aux salariés

D'année en année, les tarifs des mutuelles et des contrats d'assurance complémentaire santé augmentent. De nouveaux records sont annoncés.

Cette année, les augmentations des assurances complémentaires santé sont pour la plupart plus élevées encore que précédemment. Certaines dépassent 10%: Axa a fait une première majoration de 4,5% en janvier, suivie de 5 à 8% en avril; les hausses sont de 5% en janvier et 6% en juillet aux assurances du Crédit mutuel; de 8% en janvier et 5% en juillet au groupe Médéric... Certaines compagnies étalent les augmentations en deux fois pour les rendre moins douloureuses, mais cela ne change rien.

Les assurances complémentaires santé, de même que les mutuelles, ne font que répercuter sur les salariés ce qu'elles prennent en charge à la place de la Sécurité sociale. Par ailleurs, il y a ce que le gouvernement appelle "l'amélioration de la gestion des affections de longue durée", qui vise dit-on à "mieux contrôler les entrées et les sorties du dispositif". En clair, ceux qui sont atteints de maladies justifiant un remboursement à 100% seront à l'avenir pris en charge moins longtemps par la Sécurité sociale, et du coup pèseront plus sur les dépenses des mutuelles.

Autant dire que pour les quelque 2,5 millions de personnes aux revenus modestes qui n'ont ni mutuelle, ni assurance complémentaire santé, l'aide promise par le gouvernement -en moyenne de 150 euros par personne et par an- sera insuffisante pour leur permettre de s'affilier vu ces hausses de cotisations.

En présentant sa réforme de l'assurance maladie, le gouvernement prétend lutter contre le gaspillage. Or, non seulement il n'entend pas toucher à celui qui consiste à alimenter les profits de l'industrie pharmaceutique, mais il permet au secteur des assurances de prélever sa dîme à mesure que la Sécurité sociale se désengage.

Partager