Pour la régularisation de tous les sans-papiers!18/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/06/une1872.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pour la régularisation de tous les sans-papiers!

Samedi 12 juin, les participants de la marche européenne des sans-papiers, partis de Bruxelles le 1er juin, arrivaient au terme de leur marche de protestation place de la République, à Paris, où était organisé un pique-nique auquel participaient les différents collectifs de sans-papiers et les associations et syndicats solidaires.

Au cours des quelque 400 kilomètres de leur marche, les sans-papiers ont dénoncé l'Europe forteresse et réclamé la régularisation de tous. Ils réclament également de pouvoir se soigner, et notamment que l'allocation médicale d'État continue de leur être versée. Elle est en effet bloquée par les caisses d'allocations familiales, pour ceux qui ne sont pas en mesure de prouver qu'ils ont déposé un dossier de régularisation.

En début d'après-midi, différentes personnalités représentant les partis et associations qui depuis le début de la lutte des sans-papiers ont manifesté leur solidarité avec cette lutte ont pris la parole, notamment Marie-George Buffet (PCF), Arlette Laguiller (Lutte Ouvrière), Alain Lipietz (Verts), Mgr Gaillot, Mouloud Aounit, un représentant de la LCR, etc. Ils ont redit leur solidarité.

Le collectif de Seine-Saint-Denis a notamment souligné que depuis l'occupation de la basilique de Saint-Denis, sur quatre mille demandes de régularisation, quatre cents seulement ont été satisfaites.

Notre camarade Arlette Laguiller, après avoir dit sa solidarité et exigé des papiers pour tous, a souligné que c'est d'abord la lutte des sans-papiers eux-mêmes qui peut leur permettre d'obtenir la régularisation exigée, rappelant aussi qu'avec ou sans papiers, il n'y a qu'une seule classe ouvrière. Elle a aussi dénoncé, en cette veille de scrutin européen, le fait qu'aucun parti de gouvernement n'avait eu le courage d'accorder le droit de vote aux travailleurs immigrés.

À la suite de ces interventions, une manifestation s'est formée, regroupant quelque 3000 personnes, et s'est dirigée vers la place de la Nation en passant notamment devant le gymnase Japy ou l'église Saint-Ambroise, qui ont été autant de lieux où s'est déroulée la lutte des sans-papiers au cours des années écoulées. Devant les policiers démonstrativement massés devant ces lieux, le cortège lançait: "Police partout, justice nulle part".

Les participants se sont séparés bien décidés à continuer la lutte jusqu'à ce que tous les sans-papiers soient enfin régularisés.

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