Contre la casse des emplois : 600 salariés de Thomson manifestent à Paris18/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/06/une1872.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Contre la casse des emplois : 600 salariés de Thomson manifestent à Paris

Mardi 8 juin, 600 travailleurs venus des différentes usines Thomson du pays manifestaient ensemble contre la politique de la direction du groupe, qui partout se fait au détriment des emplois.

La moitié des manifestants venaient de l'usine de Genlis (près de Dijon) où un "plan social" a été annoncé, visant à supprimer 217 emplois sur les 900 que compte l'usine. Le reste du cortège était composé des autres centres Thomson qui, tous, sont touchés par des suppressions d'emplois. Certains sont menacés, comme Gray (près de Dijon) ou Bagneaux (près de Fontainebleau), ou comme les usines de Rennes et de Brest où la direction a annoncé qu'elle veut transférer à la sous-traitance la majorité de la production.

Le groupe Thomson, largement bénéficiaire, a déjà supprimé des milliers d'emplois ces dernières années, que ce soit en France, en Angleterre, en Allemagne, en Espagne ou aux États-Unis.

La manifestation du 8 juin, organisée par une intersyndicale CFDT, CGT, FO et CGC, s'est rendue au ministère de l'Industrie, où une délégation, à laquelle s'étaient joints des élus de la région de Genlis (Bourgogne), a été reçue par un représentant du ministre. Sans surprise, celui-ci a déclaré qu'il n'avait pas à intervenir et qu'il fallait s'adresser directement à la direction de Thomson.

Dans le cortège, dynamique, les slogans affirmaient le refus de la politique de Thomson, que nous ne voulons pas être licenciés ou vendus et que c'est en luttant tous ensemble que nous pourrons créer un rapport de force suffisant pour faire reculer la direction. C'est aussi dans ce sens qu'est intervenue la déléguée CGT de l'usine d'Angers, en exprimant au micro la pensée de bon nombre d'entre nous: que cette mobilisation ne devait être qu'une première étape et qu'elle devait nous redonner confiance dans nos capacités à lutter contre les patrons.

Nous avons pu aussi, devant le ministère, rencontrer des travailleurs de la Snecma, qui s'étaient rassemblés pour dénoncer la privatisation en cours de leur entreprise, et constater que nos problèmes se rejoignaient, Thomson ayant été privatisé il y a quelques années. Une bonne raison d'unir nos luttes aujourd'hui dispersées.

Partager