Une rue Maurice-Audin à Paris : Assassiné par l'armée française... couverte par les ministres SFIO03/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/06/une-1870.gif.445x577_q85_box-0%2C16%2C161%2C224_crop_detail.png

Leur société

Une rue Maurice-Audin à Paris : Assassiné par l'armée française... couverte par les ministres SFIO

Une place Maurice-Audin vient d'être inaugurée à Paris en présence du maire de Paris, Bertrand Delanoë, et de Pierre Vidal-Naquet, ancien secrétaire du comité Maurice Audin, qui réclama en son temps que toute la vérité soit connue sur l'affaire.

Maurice Audin, jeune mathématicien et membre du Parti Communiste Algérien, fut arrêté à Alger par les parachutistes du général Massu dans la nuit du 11 juin 1957, en pleine bataille d'Alger pour éradiquer les forces du FLN dans la ville. Au bout de plusieurs semaines, on annonça à sa femme que le prisonnier s'était enfui. La réalité était bien différente. Après avoir été torturé, il avait été exécuté par ses tortionnaires. Son corps ne fut jamais retrouvé.

En vertu de textes comme celui de 1962 qui amnistie "les faits commis dans le cadre des opérations de maintien de l'ordre dirigées contre l'insurrection algérienne", l'armée française est toujours restée à l'écart de toute enquête au sujet de la disparition de Maurice Audin.

Si, aujourd'hui, le maire socialiste de Paris inaugure une place au nom du disparu, il faut rappeler que ses ancêtres politiques, les dirigeants socialistes d'alors, eurent une responsabilité directe dans l'assassinat. Leur parti, la SFIO, participait au gouvernement qui protégeait et encourageait les exactions de l'armée. Robert Lacoste, ministre-résident en Algérie et qui supervisa la bataille d'Alger, était des leurs.

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