Nos lecteurs écrivent03/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/06/une-1870.gif.445x577_q85_box-0%2C16%2C161%2C224_crop_detail.png

Leur société

Nos lecteurs écrivent

Les "recalculés" en attente de leurs droits

"Je milite dans le Collectif Chom' du 45, qui a vu le jour à Orléans en novembre dernier, après avoir reçu la notification des Assedic nous signifiant la radiation au 31 décembre 2003, nous faisant perdre en moyenne sept mois d'indemnisation. Aux dernières nouvelles, après les jugements de Marseille et de Paris et la déclaration de Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Emploi et de la Cohésion sociale, confirmée par le Conseil d'État, nous serions réintégrés dans nos droits au plus tard le 30juin, sans avoir à passer par le tribunal.

Deux cas de figure se sont présentés aux "recalculés". Soit ils ont cotisé suffisamment pour prétendre à l'ASS. Mais attention, pas forcément à 412 euros mensuels, car maintenant l'ASS dépend des revenus du conjoint. Par exemple, une personne dont le conjoint travaille et touche un salaire de 1100 euros net ne touche que 230 euros d'ASS. Le deuxième cas de figure concerne ceux qui, n'ayant pas suffisamment cotisé, n'ont d'autre recours que le RMI, avec un délai de carence de trois mois, pendant lequel ils n'ont rien touché.

Le problème actuellement est que ni le gouvernement ni les médias ne jugent utile d'informer les "recalculés" de ce qui les attend. Dès la réintégration, on peut penser que les chômeurs qui perçoivent l'ASS toucheront leurs indemnités de chômage diminuées de l'ASS touchée pendant six mois, plutôt que de devoir rembourser ensuite les six mois d'ASS. Ces personnes ont vu leur APL augmenter, du fait de la baisse de leur revenu, et la CAF se rappellera à leur bon souvenir pour leur réclamer le trop-perçu dès que l'Assedic aura régularisé leur situation.

Quant aux RMIstes, qui dépendent eux de la CAF, ils percevront intégralement leurs indemnités et devront rembourser les mois de RMI et aussi peut-être d'APL. Ce qui peut mettre ces personnes en très grande difficulté.

Le gouvernement a pris une claque et a dû réintégrer les "recalculés", mais la lutte n'est pas finie."

Un membredu Collectif Chom' du Loiret

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