Entremont - Bellegarde (Ain) : Les salariés ne se laissent pas faire26/05/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/05/une1869.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Entremont - Bellegarde (Ain) : Les salariés ne se laissent pas faire

Le groupe Entremont envisage la suppression de 160 postes dont 82 sur le site de Trébillet, tout près de Bellegarde dans l'Ain. Ce site emploie aujourd'hui plus de 200 salariés. Ceux-ci ne sont pas prêts à se laisser faire sans réagir. (voir LO nE1866).

Ils avaient profité du 1er mai, à Bellegarde, pour manifester nombreux contre les suppressions de postes annoncées quelques jours plus tôt. Lundi 10 mai, certains salariés, apprenant que des membres de la direction devaient se réunir le lendemain à la chambre des métiers d'Annecy, à environ une heure de route de Bellegarde, ont décidé de s'inviter à cette réunion. Ils se sont retrouvés à une soixantaine, avec pancartes et banderoles.

Huit jours plus tard, un débrayage fut très largement suivi sur les sites de Trébillet et d'Annecy, où le projet de la direction prévoit une trentaine de suppressions de postes: 10 au siège social et 20 à l'usine de Sainte-Catherine.

Enfin, lundi 24 mai, les salariés de Trébillet décidaient une journée de grève pour aller manifester, à plus de 120, au siège social du groupe Entremont à Annecy puis à l'usine de Sainte-Catherine lors du changement d'équipe.

Au même moment se tenait, à Paris, un Comité central d'entreprise. En cours de journée, le délégué de l'usine appela les grévistes pour leur annoncer que la direction ne changeait rien à ses projets et voulait conclure son plan "social" au plus vite, c'est-à-dire le 3 juin. Pourtant tout le monde sait que l'usine est rentable. Entremont fait des profits et appartient à la CNP, du groupe Albert Frère qui, lui, est richissime.

Alors, avant de se séparer, les salariés de l'usine ont convenu de se retrouver le lendemain en assemblée pour écouter le compte rendu complet du délégué de retour de Paris et décider des prochaines actions à mener. L'idée commence à faire son chemin que, face à l'entêtement de la direction, il va falloir faire monter la pression. Certains parlent de bloquer la production. Ce qui est sûr, c'est que le groupe a largement les moyens de maintenir la totalité des emplois dans tous les sites.

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