Chloralp Pont-de-Claix (Isère) : Fin de la grève26/05/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/05/une1869.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chloralp Pont-de-Claix (Isère) : Fin de la grève

Mercredi 19 mai, les ouvriers et techniciens postés des ateliers de production du chlore, réunis en assemblée générale, décidaient de la reprise du travail, après avoir bloqué la production de l'ensemble des usines chimiques de Pont-de-Claix, de Polimeri Europa, située à trois kilomètres, ainsi que des ateliers d'ATO à Jarrie, et ce depuis le 11 mai.

Nous n'avons pas obtenu satisfaction sur la revendication de salaire, pourtant limitée, que nous avions mise en avant (2% avec un talon de 45 euros). Mais nous n'étions que 35. La direction, qui répétait qu'elle ne pouvait rien céder pour 2004 sans risquer d'accélérer la faillite de la société, a dû quand même concéder 1,5% d'augmentation générale, avec une prime qui correspond au rattrapage depuis le 1er janvier.

Dans cette grève, ce qui a été déterminant pour les travailleurs, au-delà de l'augmentation des salaires, c'est d'avoir rabattu le caquet à cette direction qui nous mène en bateau depuis des mois avec les prétendues difficultés de l'entreprise, tandis que les conditions de travail ne cessent de se dégrader, à la fois du fait du vieillissement des installations, du non-remplacement des départs en retraite, et des économies réalisées sur l'entretien du matériel.

Lors de la reprise, le démarrage de ces installations difficiles a été étalé sur trois jours avec des équipes renforcées, à la demande des grévistes. Le sentiment général était d'avoir été renforcés par le mouvement, d'avoir gagné en solidarité avec les plus jeunes et que, quel que soit l'avenir de la société, la direction ou l'éventuel repreneur devra compter avec notre volonté d'entraîner toute l'usine. Et c'est possible. Notre grève l'a montré.

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