Lyon : Licenciements dans le transport de fonds20/05/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/05/une1868.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Lyon : Licenciements dans le transport de fonds

Valiance Fiduciaire, société gérant le transport de fonds et effectuant principalement le comptage de la monnaie et des billets, est une des trois filiales du groupe Valiance, tout comme Eurotélis (société de télésurveillance) et Solymatic, qui a en charge la maintenance des distributeurs de billets. Actuellement, l'ambiance est plutôt pesante. En effet on ne sait pas à quelle sauce nous allons être mangés. La direction a annoncé en avril un plan social, et environ 800 collègues de différents sites (Lyon, Roanne, Charleville-Mézières, Valenciennes, Paris-Brune...) risquent de se retrouver au chômage.

La direction avance, pour justifier les licenciements, l'application du nouveau décret réformant le transport de fonds. Celui-ci ne serait plus assuré essentiellement par les équipes de trois convoyeurs conduisant les traditionnels camions blindés, mais par des équipes de deux en voitures banalisées (avec l'argent dans des valises sécurisées). Mais tout le monde se rend bien compte que ce n'est là qu'un prétexte.

L'actionnaire principal de Valiance n'est autre que le grand groupe UBS (Union de Banques Suisses), numéro un mondial de la gestion de fortunes. UBS a clairement racheté en 1999 les sociétés de transports de fonds existantes (Ardial et Sersé) afin d'accroître ses bénéfices en les revendant vite.

Le sort des deux autres filiales n'est pas là pour nous rassurer... Eurotélis est sur le point d'être vendue au concurrent suédois Sécuritas. Quant à Solymatic, il y a eu un dépôt de bilan. UBS refusait d'y injecter l'argent nécessaire pour payer fournisseurs, taxe professionnelle, Urssaf... et financer un plan social.

Ce n'est pourtant pas par manque de fonds... UBS a réalisé 4milliards d'euros de profits en 2003 et annonce un début d'année 2004 "fulgurant". Alors, UBS a les moyens de maintenir nos emplois. Ce n'est pas aux salariés de faire les frais de ces opérations financières.

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