La Poste - Orléans : La direction a dû reculer20/05/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/05/une1868.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste - Orléans : La direction a dû reculer

À la poste d'Orléans, le mouvement commencé le 4 mai contre la suppression de deux tournées (voir LO du 14 mai) a pris fin après onze jours de grève. Face à la détermination des grévistes, la direction a dû revenir en partie sur son projet.

Jusqu'à la fin, la grève n'a cessé de se renforcer. La direction y a elle-même contribué: un non-gréviste, surchargé de travail du fait de la grève, l'a rejointe pour cette raison. Les grévistes ont aussi réussi à mettre en grève une dizaine de facteurs d'un centre plus petit qui dessert l'ouest de la ville. Dans ce service, les restructurations s'étaient faites selon des modalités différentes, et ils pensaient au début que la grève ne les concernait pas.

La détermination et le moral ont été entretenus par les manifestations quotidiennes à vélo, à grand renfort de sifflets et de percussions. La direction a essayé de donner le change auprès de la population, faisant croire que la distribution du courrier s'effectuait normalement. On a pu voir en effet de jeunes intérimaires, marchant par deux, cherchant parfois désespérément des numéros et des adresses qui ne sont pas toujours indiqués mais que les facteurs connaissent. Dans un quartier populaire, des jeunes, fatigués de ne pas y arriver, sont rentrés chez eux abandonnant sacoche et courrier! Il faut croire qu'être facteur ne s'improvise pas. À ces intérimaires recrutés par Védior Bis, des grévistes avaient eu l'occasion de dire qu'ils préféreraient les voir embauchés pour de bon à La Poste, car du travail il y en a toute l'année.

Le vendredi 14, la direction a fini par reculer. Elle a proposé un réaménagement qui revenait à ne supprimer qu'une tournée au lieu de deux. Elle s'est engagée aussi à embaucher en CDI cinq postiers qui étaient en CDD, un de plus par rapport à ce qui était prévu depuis de précédentes négociations. Un recul qui est apparu aux grévistes comme une victoire, avec le sentiment pour les grévistes d'avoir été actifs dans le mouvement et de l'avoir mené de manière démocratique.

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