Ministère de l'Économie : "mérite" pour les hauts cadres, mépris pour les salariés13/05/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/05/une1867.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Ministère de l'Économie : "mérite" pour les hauts cadres, mépris pour les salariés

Le salaire au mérite vient d'entrer en vigueur au ministère de l'Économie. Un décret paru début mai au Journal Officiel annonce quels postes vont bénéficier d'une nouvelle bonification indiciaire (NBI), qui entraîne une augmentation des salaires et des droits à la retraite.

Les gagnants de cette loterie sont... les cinq cents plus hauts fonctionnaires, qui vont bénéficier d'une hausse annuelle de leur salaire brut pouvant aller de 9496 euros, pour le secrétaire général du ministère, à 3692 euros pour le moins bien servi. Le gouvernement présente cette mesure comme le rattrapage d'une injustice, les salaires de ces hauts fonctionnaires, compris entre 118000 et 130000 euros, étant inférieurs, dit-on, à ceux versés dans le privé à compétence égale. Et pour faire bonne mesure, cette NBI sera appliquée avec effet rétroactif au 1er juillet 2003.

Les hauts cadres du ministère de l'Économie vont donc bénéficier d'une augmentation de salaire variant de 3 à 8%. Grand bien leur fasse. Mais, dans le même temps, les autres employés du ministère (comme l'ensemble des fonctionnaires) ont vu leur salaire quasiment bloqué depuis deux ans puisque, au nom de la rigueur budgétaire, il n'y a pas eu d'augmentation générale en 2003, et seulement 0,5% en 2004. Et quand les syndicats des impôts ont demandé une revalorisation des salaires, il leur a été répondu que cela était impossible, à cause de "contraintes budgétaires que les syndicats devaient comprendre" !

Les salariés du ministère des Finances, qui ne comprennent pas pourquoi les plus "méritants", donc les plus augmentés, sont ceux qui ont déjà les plus hauts salaires, annoncent une journée de grève pour le 25 mai. Et cela se comprend !

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