Nos lecteurs écrivent : Collège Descartes (Le Kremlin-Bicêtre, 94) : un ignoble licenciement22/04/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/04/une1864.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Nos lecteurs écrivent : Collège Descartes (Le Kremlin-Bicêtre, 94) : un ignoble licenciement

Vendredi 19 mars, un de nos collègues du collège Descartes, au Kremlin-Bicêtre, a été licencié verbalement par le principal. Il lui a été indiqué qu'il devait quitter sur-le-champ son poste pour ne plus jamais revenir dans l'établissement.

Mardi 23 mars, le collègue se présentait à 8h30 pour rendre les affaires empruntées et récupérer les siennes. Il fut intercepté devant la grille de l'établissement par le principal, qui le menaça devant tous les élèves d'appeler la police s'il ne faisait pas demi-tour. Il put quand même entrer dans l'établissement, pour s'apercevoir que son casier avait été vidé et ses affaires entreposées dans la loge de la gardienne.

Le motif de licenciement annoncé au collègue a été son insuffisance professionnelle (...).

Dans une entreprise privée, la décision de procéder à un licenciement doit en tout état de cause être précédée d'un entretien préalable, au cours duquel le salarié peut se faire assister par un représentant du personnel. La lettre de licenciement ne peut être rédigée et adressée qu'après cet entretien préalable, pour pouvoir tenir compte des explications fournies par le salarié sur les griefs qui lui sont faits. On peut s'étonner que, dans un établissement public, on s'affranchisse de ces règles minimales qui sont pourtant des principes généraux du droit du travail, censé s'appliquer aux contractuels de l'administration.

Tel a été pourtant le cas, puisque le chef d'établissement a pu présenter à ce collègue une lettre de licenciement qui a été rédigée par le personnel du rectorat, sans qu'à aucun moment l'intéressé ait pu donner un début d'explication.

Le Medef publiait ce même jour, le 19 mars, ses propositions d'assouplissement de la législation du travail. Ses propositions, qui sont pourtant encore contraires à la loi, sont d'ores et déjà mises en oeuvre au collège Descartes. Nos chefs d'établissement deviennent de véritables chefs d'entreprise. Ils vont pouvoir prendre leur carte dans l'organisation de M. le baron Seillière! (...)

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