Vacataire : Viré en plein cours18/03/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/03/une1859.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Vacataire : Viré en plein cours

Le vendredi 7 mars, un professeur d'histoire-géographie du lycée Albert-Camus de Nantes, engagé comme vacataire a eu la mauvaise surprise d'être interrompu en plein cours par le proviseur adjoint qui venait lui annoncer qu'il était... viré sur le champ car son contrat de 200 heures arrivait à son terme. Il devait donc, d'après ce chef d'établissement, interrompre le cours à la minute même!

Cette attitude parut tellement grossière et injuste que professeurs, élèves et parents manifestèrent. Finalement le rectorat accepta de maintenir cet enseignant sur l'établissement, avec un statut de contractuel, c'est-à-dire un CDD de 12 mois maximum.

Ce professeur fait partie des milliers de professeurs précaires (30000 dans le second degré, 15000 dans l'enseignement technique et professionnel ) qui sont maîtres-auxiliaires, contractuels ou vacataires, ces derniers ayant le statut le plus précaire puisqu'ils ne sont embauchés que pour un contrat de 200 heures maximum sur une année.

L'histoire se termine bien cette fois, mais elle est significative de l'augmentation de la précarité dans l'Éducation nationale qui permet au gouvernement de supprimer plus facilement des postes, quitte à combler en urgence des trous avec des enseignants recrutés au dernier moment. Et elle est significative, aussi, du mépris de l'administration de l'Éducation nationale pour son personnel.

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