Le 21 mars, Pour sanctionner clairement la politique antiouvrière du gouvernement, VOTONS LO-LCR !18/03/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/03/une1859.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Editorial

Le 21 mars, Pour sanctionner clairement la politique antiouvrière du gouvernement, VOTONS LO-LCR !

Le gouvernement veut tant convaincre les électeurs que le scrutin de dimanche 21 mars est une consultation purement locale que Raffarin a lancé l'idée saugrenue d'organiser à l'avenir des élections à des dates différentes pour chaque région. A quand des élections municipales à des dates différentes pour les 36000 communes du pays?

Lundi matin 15 mars, on a même pu entendre sur France-Inter le chiraquien François Baroin, ex-porte-parole du gouvernement Juppé, expliquer qu'il ne s'agissait pas le dimanche suivant de se prononcer sur la politique de Raffarin, mais de choisir des présidents de région. Ce qui revient à dire: "C'est pas moi, c'est lui".

Il est clair que les représentants de la majorité parlementaire, qui ne se font pas d'illusions sur la popularité du gouvernement dans l'électorat populaire, craignent un "vote sanction". Ils ont raison de le craindre, car sanctionner la politique du gouvernement est la seule chose d'utile que les travailleurs peuvent faire dans ces élections avec leur bulletin de vote.

Le gouvernement Chirac-Raffarin est aux ordres du grand patronat. Les prétendues "réformes" des retraites, des allocations chômage ou de la Sécurité sociale, constituent autant d'attaques contre le monde du travail. Le gouvernement a diminué les impôts des plus riches mais, à travers les augmentations des impôts locaux, le poids de la fiscalité supporté par les plus pauvres a au contraire augmenté. Parce que les ressources de l'État sont utilisées au profit du patronat, les services publics (hôpitaux, enseignement, transports en commun, etc.) sont laissés à l'abandon. Le gouvernement a plus d'égards pour les restaurateurs que pour la recherche scientifique. Il gaspille les finances publiques dans des cadeaux aux entreprises, qui ne créent aucun emploi, mais permettent aux actionnaires d'engranger encore plus de profits.

Oui, ce gouvernement mérite que les travailleurs lui manifestent leur mécontentement.

Mais voter pour les listes présentées par les partis de l'ex-gauche plurielle, ce ne serait pas vraiment sanctionner la politique gouvernementale. Car les gouvernements socialistes ont mené eux aussi une politique favorable au patronat.

C'est sous Mitterrand que l'impôt sur les sociétés a diminué de 50% à 33%. Jospin lui aussi a multiplié les cadeaux aux entreprises. Il n'est pas revenu sur la décision de Balladur de porter de 37,5 à 40 le nombre d'années de cotisation nécessaires pour obtenir une retraite à taux plein. C'est le cabinet de la socialiste Martine Aubry qui a préparé les mesures de déremboursement de médicaments appliquées par Mattei. D'ailleurs, aujourd'hui, les dirigeants socialistes, s'ils critiquent le gouvernement, se gardent bien de promettre que, s'ils reviennent au gouvernement, ils annuleront toutes les mesures prises par Raffarin contre la population laborieuse.

On ne peut pas sanctionner le gouvernement Chirac-Raffarin en votant pour des hommes qui ont mené ou soutenu une politique qui n'était pas différente, sur le fond, de celle du gouvernement actuel, et qui s'apprêtent, s'ils reviennent au pouvoir, à gouverner dans le même sens.

Sanctionner le gouvernement et sa politique ouvertement pro-patronale, cela ne peut se faire qu'en votant pour des candidats qui se présentent non seulement en opposants résolus à Chirac et Raffarin, mais aussi à l'offensive antiouvrière menée par le patronat.

Les listes présentées par Lutte Ouvrière et la Ligue Communiste Révolutionnaire sont les seules qui se placent sur ce terrain-là. Les seules qui sont clairement dans le camp des travailleurs.

Le 21 mars, votez pour les listes LO-LCR.

Arlette LAGUILLER

Éditorial des bulletins d'entreprise du 15 mars 2004

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