La Poste - Paris 14 : Assez de suppressions d'emplois !18/03/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/03/une1859.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste - Paris 14 : Assez de suppressions d'emplois !

Mardi 16 mars, une journée de grève a eu lieu à La Poste à Paris à l'appel des syndicats, après celle du 5 février qui avait été assez bien suivie dans certains centres. Cette fois-ci, ce sont essentiellement les facteurs qui y ont participé.

Sur Paris, les centres de distribution comptent près de 5000 facteurs. Dans les deux ans qui viennent, la direction veut supprimer 20 à 30% des emplois, soit un bon millier. Etalées sur 2004 et 2005, après Paris 5 et Paris 7, les restructurations vont toucher, dans les mois qui viennent, les bureaux de Paris 9, Paris 10, Paris 14, Paris 16 et Paris 19.

Sur Paris 14 par exemple, où après plusieurs réorganisations il reste encore 250 facteurs, c'est 60 emplois que la direction veut supprimer. En plus, elle veut supprimer le samedi de repos sur deux dont bénéficient les facteurs, en les faisant travailler trois samedis sur quatre. Les six jours de repos ARTT, datant des 35 heures, disparaîtraient. En échange, si l'on peut dire, les facteurs bénéficieraient d'un grand week-end de trois ou quatre jours toutes les quatre semaines... à condition d'accepter de travailler à trois au lieu de quatre ce jour-là.

Emplois supprimés, conditions de travail aggravées, c'est une attaque en règle. Et ce qui se passe chez les facteurs se passe dans tous les services de La Poste. Les syndicats et la presse ont annoncé que celle-ci envisage 2800 suppressions d'emplois dans les centres financiers (chèques postaux) sur 17000 dans les deux ans qui viennent, pour accélérer la mise en place d'une banque postale, à statut privé, prévue dès 2005.

Mardi 16 s'est tenu un rassemblement devant Paris 19 et dans quelques centres où la grève a été bien suivie, comme à Paris 14 avec près de 70% de grévistes, des assemblées générales devaient se tenir le lendemain pour décider d'une éventuelle poursuite du mouvement.

Et c'est vrai que, face aux attaques tous azimuts de la direction, seule une riposte d'ampleur, entraînant tous les postiers, quel que soit leur service, quel que soit leur statut, fonctionnaires ou contractuels, pourra la faire reculer.

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