SNCM Marseille : Mouvement pour les salaires à l'atelier11/03/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/03/une1858.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCM Marseille : Mouvement pour les salaires à l'atelier

A l'atelier de la SNCM à Marseille tout le monde a du mal à boucler le mois. Les plus hauts salaires, peu nombreux, ceux des ouvriers proches de la retraite approchent 1600 euros net par mois. Après 18 ans dans la Compagnie un OP3 gagne 1440 euros net par mois avec toutes ses primes comprises. Les bas salaires de l'atelier tournent autour de 1100 euros (7200 F), ce sont ceux des ouvriers qui, embauchés en dernier, l'ont été à des conditions inférieures.

Ceux-ci demandent depuis un an le rattrapage de leur paie par une prime de 1200 euros par an. Il y a quelques mois, sans avoir fait grève la maîtrise avait obtenu 100 euros mensuels pour les chefs d'équipe et 140 euros pour les contremaîtres, sans condition restrictive.

Une assemblée générale des ateliers s'est tenue le mercredi 25 février à l'appel de la CGT, pour juger des réponses de la direction. Celle-ci acceptait de relever des bas salaires et de faire passer maîtrise quelques ouvriers, en particulier certains devant partir en "départ-amiante" dans un an. Pour la prime, la direction proposait 300 euros annuels à condition de n'être ni malade ni en accident du travail plus d'un mois dans l'année, ce qui était loin des 1200 demandés. L'AG , à l'unanimité, décidait donc la grève.

Après être allés devant la salle où devait se réunir le conseil d'administration, les grévistes bloquaient l'atelier tout l'après-midi. Le lendemain, à l'assemblée générale, les délégués annonçaient que la direction acceptait de verser 600 euros pour l'année mais maintenait ses conditions. Les délégués ne pensaient pas qu'on puisse obtenir plus en continuant la grève mais, après une discussion animée, la grève était reconduite à la majorité. Les grévistes faisaient le tour des services, des bureaux, de l'atelier et demandaient aux agents de maîtrise, chefs de service et ingénieurs de quitter les lieux. Ce qu'ils firent.

Après le barbecue dans la cour à midi, une nouvelle AG se réunissait. La direction revenait sur la condition d'attribution de la prime concernant les accidents du travail: elle ne retirait plus qu'un douzième de la prime pour un mois d'arrêt en accident du travail. Un recul donc, et l'assemblée décidait la reprise du travail pour le lendemain.

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