McDonald's Denfert-Rochereau Paris : Une grève pour des garanties05/03/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/03/une1857.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

McDonald's Denfert-Rochereau Paris : Une grève pour des garanties

Samedi 28 et dimanche 29 février, les salariés du McDonald's Denfert-Rochereau, à Paris, ont fait grève. Ils protestent contre le rachat de leur restaurant par un opérateur franchisé, c'est-à-dire un propriétaire privé à qui McDonald's concède l'utilisation de l'enseigne de la marque.

Ils ont de bonnes raisons de craindre pour leur emploi. Le futur repreneur a déjà repris un restaurant aux Gobelins et poussé la quasi-totalité des employés à démissionner. En général, les salariés des restaurants franchisés sont contraints d'accepter des conditions de travail plus pénibles et subissent une pression plus forte de la part de l'encadrement. Par contre, ils ne bénéficient pas des avantages collectifs obtenus par les salariés dans les restaurants de la compagnie, en particulier les primes et une mutuelle qui permet aux malades de se soigner à peu près correctement.

C'est donc pour protester contre le rachat que les salariés de Denfert-Rochereau ont occupé leur restaurant, distribuant des tracts dans la rue et discutant avec les clients, qui leur ont manifesté un soutien chaleureux.

Certains employés travaillent à Denfert-Rochereau depuis deux ans, cinq ans et plus, ce qui est rare pour un McDonald's, car les conditions de travail n'y étaient pas trop pénibles. Ils découvrent aujourd'hui qu'ils comptent pour rien dans les calculs stratégiques de McDonald's, mais refusent de perdre leur travail ou d'être précarisés sans se défendre. Ils découvrent également les méthodes de la direction, qui a fait pression sur les employés et a fait venir les huissiers pour constater l'occupation.

Les grévistes ont tenu bon et obtenu l'ouverture de négociations avec la direction de McDonald's. Ils sont déterminés à se remettre en grève, s'il le faut, s'ils n'obtiennent pas de garanties pour leur emploi et leurs conditions de travail.

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