Maroc : Misère et sous-développement05/03/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/03/une1857.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Maroc : Misère et sous-développement

Aujourd'hui, la population de la région d'Al Hoceima, outre le tremblement de terre, subit également une pauvreté permanente. Pour cause de contestation du pouvoir royal par les populations berbères, le Rif a été une région délaissée par Hassan II, le père du roi actuel. Son successeur n'a rien changé au quotidien des populations qui vivent toujours dans des villages de montagne enclavés, non desservis par des routes goudronnées, sans eau courante, sans électricité, dans la misère et le sous-développement.

L'absence de routes est un frein à l'acheminement de l'aide humanitaire, prétend le gouvernement. Certes. Mais à qui la faute, si elles n'ont pas été construites? A la monarchie chérifienne, protégée par la France et les États-Unis, et à sa clique de nantis qui détourne les sommes fabuleuses provenant de l'exploitation des phosphates, préférant s'enrichir et construire des palais royaux luxueux plutôt que désenclaver les régions pauvres.

L'absence d'hôpitaux, de dispensaires, de personnel soignant pose un grave problème pour apporter les premiers soins aux blessés. Mais qui en est responsable, sinon la monarchie qui préfère entretenir une coûteuse armée d'occupation au Sahara occidental plutôt que de développer les infrastructures sanitaires indispensables. La corruption qui gangrène l'administration royale ne fait qu'aggraver les choses.

Quand il s'agit d'aider la population, la monarchie est aux abonnés absents. Mais quand il s'agit de la réprimer, elle se donne les moyens d'intervenir. L'armée et les forces de l'ordre sont omniprésentes pour maintenir l'ordre et empêcher toute contagion de la colère.

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