Fichaux La Madeleine - Lille : 42 emplois menacés05/03/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/03/une1857.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fichaux La Madeleine - Lille : 42 emplois menacés

C'est encore 42 emplois qui risquent d'être supprimés fin mars chez Fichaux à La Madeleine, une usine qui compte 164 personnes, qui torréfie et conditionne du café sous les marques Grand-mère, Carte Noire ou pour Intermarché. Café Fichaux travaille pour le géant de l'agro-alimentaire KJS (Kraft-Général Food Jacob Suchard) lui-même filiale de Phillip Morris, qui réalise 32% de son chiffre d'affaires dans le secteur du café dans le monde.

C'est le désengagement de ce groupe qui pousserait la direction de l'entreprise à licencier. Mais le patron ne veut pas s'arrêter là. Il veut aussi modifier les emplois de ceux qui resteraient de telle sorte que la charge de travail serait accrue. Par exemple, les machinistes devraient s'occuper de deux machines au lieu d'une, et la direction prévoit une refonte des coefficients, à la baisse bien sûr. KJS veut plus de rentabilité de son sous-traitant et la direction de Fichaux s'exécute.

Les salariés de l'entreprise accusent le coup. Les trois équipes (matin, après-midi, nuit) débrayent une heure par jour et la production sort au ralenti. Des distributions de tracts ont lieu devant l'entrée de l'usine et sur les marchés. Les salariés sont en colère, et cela se comprend.

Les syndicats réclament une prime de licenciement de 50000 euros. Cela ne serait pas de trop dans un contexte où les patrons licencient à tour de bras, tout cela pour faire encore plus de profits dans le seul intérêt de gros actionnaires. Si le patron de Fichaux n'a aucun scrupule à jeter à la rue les travailleurs qui ont fait sa fortune depuis des dizaines d'années (les plus anciens ont près de 30 ans d'ancienneté), le personnel, lui, n'a pas l'intention d'être mis dehors sans rien. Fichaux a de l'argent, il doit payer.

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