Chirac et la loi de réquisition : Les propriétaires n'ont rien à redouter05/02/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/02/une1853.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chirac et la loi de réquisition : Les propriétaires n'ont rien à redouter

Répondant à l'appel de l'abbé Pierre pour le logement des plus démunis, Chirac s'est déclaré favorable à la "réquisition" de logements vacants, ajoutant qu'il avait déjà eu recours à cette procédure lorsqu'il était maire de Paris.

La seule initiative "récente" et allant dans ce sens remonte à 1995, après l'arrivée de Chirac à la présidence. A l'époque, le ministre délégué au logement du gouvernement Juppé, Pierre-André Perissol, avait lancé un "plan d'urgence pour le logement des plus démunis", à grand renfort de publicité. Dans ce cadre, il avait annoncé la "réquisition" de 500 logements vacants en Ile-de-France.

Non seulement le chiffre était faible, mais 400 seulement devinrent une réalité. De plus, si cette mesure permit bien sûr à quelques familles d'avoir un logement, elle fut surtout une bonne affaire pour les propriétaires concernés, exclusivement des investisseurs institutionnels (banques, assurances, fonds de placement...) qui purent remettre en état et louer quelques centaines de logements vides, aux frais du contribuable. En effet, ces réquisitions -qui n'avaient rien à voir avec des expropriations- se firent sur la base du volontariat. Les institutionnels proposèrent donc des immeubles vétustes, souvent en attente de travaux et inoccupés depuis plusieurs années. Non seulement l'État prit en charge les travaux nécessaires pour les rendre habitables, mais il proposa en plus d'accompagner ces réquisitions d'une indemnisation équivalent à un loyer "au prix du marché".

Alors, quand Chirac se dit favorable aux réquisitions, les propriétaires, petits ou grands, de logements vacants n'ont vraiment rien à craindre. Il se soucie de leurs intérêts avant de penser à ceux des mal-logés!

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