Lycée Raspail, Paris 14e : Le démantèlement d'une filière ne passe pas29/01/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/01/une1852.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Lycée Raspail, Paris 14e : Le démantèlement d'une filière ne passe pas

C'est à la veille des vacances de fin d'année que les enseignants du lycée Raspail à Paris 14e ont été informés des projets du rectorat pour la rentrée 2004. En clair, il s'agit ni plus ni moins que de fermer la classe de 1ère année du BTS (brevet de technicien supérieur) en électrotechnique et une 1ère STI génie électronique. La fermeture de ces classes entraînerait automatiquement dans les années à venir la fermeture des classes de 2e année de BTS d'électronique et de terminale de génie électronique et provoquerait la suppression de plusieurs postes dans toutes les disciplines enseignées.

Le lycée Raspail est seul à Paris à préparer des étudiants au BTS électrotechnique, soit par une scolarité à plein temps, soit par des cours pour adultes dans le cadre de la promotion sociale, délivrés le soir et le samedi, ou encore dans le cadre de la formation par alternance, les élèves alternant le travail en entreprise et les cours au lycée. Le département électrotechnique de ce lycée serait selon certains le mieux équipé de l'Ile-de-France. D'ailleurs l'Education nationale et la Région n'hésitent pas à l'utiliser comme vitrine, y organisant fréquemment des visites de délégations étrangères, des stages et des réunions de formation.

Pour l'ensemble des enseignants et des élèves du lycée, cette décision unilatérale du rectorat est inacceptable. Un préavis de grève a été déposé pour le 15 janvier. Une soixantaine d'enseignants, d'élèves ou de parents se sont rendus au rectorat ce jour-là pour appuyer la délégation qui était reçue. Le lendemain matin la grève était reconduite et environ 200 personnes, élèves et professeurs mêlés, se rassemblaient sur le trottoir du ministère, troublant un peu la belle ordonnance de la cérémonie des voeux de bonne année du ministre à la presse. Enfin, le 20 janvier un nouveau rassemblement de 200 personnes se tenait sous les fenêtres du rectorat.

Un comité technique paritaire, réuni le 23 janvier, est resté sourd à nos exigences, entérinant la volonté du rectorat et du ministère. Pour tous, enseignants, élèves et parents, il est clair que ces fermetures de classes s'inscrivent dans la volonté du gouvernement de rogner encore sur les moyens matériels et humains accordés à l'Education. Et même si c'est difficile, il faut réagir et faire reculer le ministère sur ces mesures qui sont des mauvais coups portés à tous.

Partager