La mortalité infantile dans le monde : Mieux vaut naître riche15/01/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/01/une1850.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

La mortalité infantile dans le monde : Mieux vaut naître riche

Dans les pays riches, un enfant sur 143 meurt avant d'atteindre l'âge de 5 ans. Dans les pays pauvres, ce chiffre est de un enfant sur onze. Le plus souvent, il meurt d'une maladie qui aurait pu être soignée avec un minimum de moyens. L'espérance de vie d'une fillette qui naît en Sierra Leone est de 36 ans seulement; elle serait de 85 ans si elle était née au Japon.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait ce constat alarmant au cours d'une réunion qui s'est déroulée à Genève début janvier, sous l'égide de la Banque mondiale, en présence de représentants de vingt pays «en développement», selon l'expression hypocrite utilisée pour désigner des pays pauvres comme la Tanzanie, le Nigeria, l'Indonésie, le Pérou ou l'Iran.

Cette réunion fait suite à d'autres réunions, notamment à Ottawa en 2002 ou à New York en 2000, qui se fixent régulièrement des «objectifs» pour améliorer la vie de centaines de millions de personnes: éradiquer la faim, réduire la mortalité infantile de 66% et la mortalité maternelle de 75%, des objectifs «difficiles» à atteindre, disent des responsables de l'OMS, faisant ainsi le constat de leur impuissance.

En effet, au lieu de progresser, la société régresse. Même dans les pays riches, dans certains quartiers pauvres des grandes villes, la mortalité infantile est comparable à celle de bien des pays du Tiers Monde. Quant à l'espérance de vie, dans la population noire de Harlem, le ghetto de New-York, on trouve proportionnellement moins d'hommes qui atteignent l'âge de 60 ans que dans certaines provinces du Bangladesh.

On peut difficilement attendre de ces réunions sous l'égide de la Banque mondiale qu'elles enrayent cette régression. Car les moyens ne suivent pas pour construire des hôpitaux en nombre, pour mettre à disposition gratuitement tous les médicaments nécessaires et pour que tous puissent manger à leur faim.

Partager