Catastrophes aériennes : Un système pas rassurant15/01/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/01/une1850.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Catastrophes aériennes : Un système pas rassurant

A la suite de la catastrophe de Charm el-Cheikh, les ministres et les officiels ne sont pas à court d'idées, plus ou moins sérieuses. De Robien, le ministre des Transports, proposait que «tout Français qui recourt aux services d'un tour-opérateur sache, au moment de l'achat, avec quelle compagnie aérienne il va voyager».

Il se dit partisan «d'audits approfondis», de «dépasser les contrôles aléatoires SAFA qui sont demandés par l'Europe». Mais ces contrôles SAFA ne sont pas d'une efficacité sans faille. Ils avaient, en 2002, amené la Pologne à suspendre la licence de Flash Airlines sans que les autres prestataires modifient leurs pratiques. Et surtout, s'il y a plus de contrôles, plus fréquents et plus d'audits, qui les fera?

Car les activités d'audit et de contrôle ne sont pas indépendantes des lois du profit. Et c'est ce profit qui décide si les silences, les mensonges, les certificats de complaisance continueront à travestir la réalité. Dans ces conditions, le fait que les clients connaissent le nom du transporteur affrété n'offre qu'un piètre moyen de contrôle.

La proposition de De Robien est tout à fait planante mais permettra de gagner du temps... jusqu'au prochain crash.

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