Daucy Le Plessis-Belleville (60) : Le scandale d’une fermeture après bénéfices25/12/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/12/une1847.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Daucy Le Plessis-Belleville (60) : Le scandale d’une fermeture après bénéfices

136 salariés permanents et 200 saisonniers de l'usine du Plessis-Belleville, dans l'Oise, risquent de se retrouver licenciés le 31 mars prochain par le groupe de l'agro-alimentaire CECAB, propriétaire de la marque Daucy. 73 agriculteurs liés par contrat à cette usine devraient voir leurs contrats non-renouvelés. L'usine, pourtant, a vu ses résultats augmenter de 50% en un an, et sa production de boîtes de conserves a augmenté fortement elle aussi. Il n'empêche que le groupe qui la contrôle a prévu de fermer cette usine pour augmenter ses résultats, en faisant produire de façon encore plus intensive toutes ses autres usines.

Il s'agit d'un des géants du secteur, 23e entreprise de l'agro-alimentaire en France, devant son concurrent direct Bonduelle. Le groupe CECAB, dont le siège est à Vannes, fait travailler plus de six mille salariés et a réalisé en 2002 un chiffre d'affaires de 1,12 milliard d'euros. A sa tête se trouvent des actionnaires qui sont de très gros agriculteurs et quelques financiers. Non contents de vouloir rayer de la carte leur usine qui fabrique uniquement des boîtes de conserves de légumes Daucy, les actionnaires voudraient se dégager de toutes leurs obligations sociales en défendant l'idée que l'usine serait, selon eux, une société indépendante, même si ses actionnaires sont ceux du groupe CECAB et toute son activité sous sa direction permanente.

Voilà le genre de PME pour lesquelles les politiciens de tous bords revendiquent la distribution de cadeaux financiers. Cette fois, comme bien souvent, on a à faire à des actionnaires richissimes et rapaces qui n'ont aucun scrupule à précipiter des centaines de familles vers la misère, en ruinant l'économie d'une ville et de sa région.

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