Hôpitaux : Non au plan "Hôpital 2007"18/12/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/12/une1846.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpitaux : Non au plan "Hôpital 2007"

Dans les hôpitaux, quatre syndicats de salariés (CGT, FO, SUD, CFTC) et trois syndicats de médecins (INPH, CMH et CHG) appelaient mardi 16 décembre à une journée d'action contre le plan "Hôpital 2007" du ministre de la Santé Mattei. Ils en exigent le retrait pur et simple.

Ce plan prévoit, à partir du 1er janvier prochain, la mise en place progressive de la "tarification à l'activité", qui reviendrait à aligner le budget des établissements hospitaliers sur leurs activités, en privilégiant les disciplines les plus techniques et les plus prestigieuses, au détriment d'activités moins "rentables" comme les urgences, la gériatrie ou la psychiatrie. Du coup, si certains établissements y gagneront peut-être quelques ressources supplémentaires, beaucoup d'autres verront en revanche leur dotation budgétaire diminuer.

Un second volet du projet gouvernemental prévoit également une réorganisation des hôpitaux, avec notamment des regroupements de services, des regroupements de laboratoires et des contrats d'objectifs fixés pour chaque service par la direction de chaque établissement.

Ces réformes n'ont rien à voir avec une meilleure organisation des hôpitaux. Elles visent seulement à généraliser dans le secteur public les critères utilisés dans les entreprises privées, comme les notions de productivité et de rentabilité, ce qui constitue une aberration dans le domaine de la santé publique. C'est cette même logique qui pousse l'actuel gouvernement, comme d'ailleurs ses prédécesseurs, à fermer des établissements de proximité qui, pour avoir moins de services de pointe que la plupart des hôpitaux des grandes agglomérations, n'en sont pas moins utiles à la population.

En réalité, pour Mattei et le gouvernement, ces réformes doivent seulement servir de justification à de nouvelles restrictions budgétaires alors que, comme on a pu le constater cet été avec la canicule et récemment encore avec l'épidémie de grippe et de bronchiolite, les hôpitaux publics manquent cruellement de moyens et de personnel.

Les organisateurs de la journée d'action du 16 décembre ont présenté cette journée comme le prélude à une grève nationale programmée pour le 22 janvier. Il est effectivement urgent que tout le monde se mobilise pour sauver le fonctionnement des hôpitaux publics, menacé par la politique criminelle d'économies budgétaires dans le domaine de la santé.

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