Giscard à l'Académie française : En bonne compagnie18/12/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/12/une1846.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Giscard à l'Académie française : En bonne compagnie

L'élection de Giscard d'Estaing à l'Académie française montre que, contrairement à ce que croit le commun des mortels, il n'est pas besoin d'être un génie littéraire pour siéger parmi les quarante "immortels" de ce temple du langage châtié. En effet, son oeuvre littéraire est plutôt mince: un essai, Démocratie française, publié dans les années soixante-dix, d'une centaine de pages imprimées en gros caractères; un roman, Le Passage, auxquels s'ajoute la tentative de rédaction d'une Constitution européenne qui ne fait vraiment pas recette -et c'est tout.

Mais l'Académie française ne se contente pas d'accueillir dans son sein des gens dont l'ambition suprême est de dépoussiérer le dictionnaire. Etre académicien est aussi un titre honorifique accordé à des politiciens bien réactionnaires, en reconnaissance des services rendus au "pays", c'est-à-dire à la classe capitaliste. C'est ainsi que Giscard pourra fréquenter les âmes d'immortels tels que Thiers, le massacreur de la Commune, Poincaré, Clémenceau, les maréchaux Joffre, Foch et... Pétain.

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