Attaques contre les Roms : Chirac-Raffarin-Sarkozy font du Le Pen12/12/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/12/une1845.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Attaques contre les Roms : Chirac-Raffarin-Sarkozy font du Le Pen

Persécutés en Roumanie, les Roms venus en France sont condamnés à l'errance par les autorités qui n'hésitent pas à détruire ce qui tient lieu d'habitation aux familles et à les laisser sans nourriture après leur avoir fait la chasse. Dans le Val-de-Marne, environ 200 personnes, dont certaines avaient déjà été expulsées il y a un an du bidonville de Choisy, s'étaient regroupées dans un vaste camp qu'elles occupaient sur un terrain adossé à une autoroute à Créteil. Harcelés par la préfecture, les Roms durent en partir le 1er décembre. Trois jours plus tard, ils furent à nouveau chassés des camps de fortune qu'ils avaient constitués après leur dispersion. Et qui plus est, leurs caravanes ont été détruites! Ces actes sauvages ne sont pas l'oeuvre d'un vulgaire délinquant, mais du préfet, représentant le ministre de l'Intérieur, se flattant d'appliquer un dispositif prévu dans sa nouvelle loi «sur la sécurité intérieure».

Dans la nuit du 4 au 5 décembre, des familles entières avec des enfants en bas âge ont ainsi été privées de toit. Cent cinquante personnes ont été accueillies par l'association France terre d'asile qui disposait seulement d'une pièce de 120m². Son directeur a dénoncé les conditions rocambolesques de l'arrivée des Roms déposés par la Croix-Rouge à une heure et demie du matin dans son établissement qui était déjà à saturation. Dans les jours qui ont suivi, quelques-uns ont pu être hébergés dans un hôpital à Limeil-Brévannes, d'autres dans une maison de quartier que leur a ouverte la municipalité PS de Créteil tandis qu'une cuisine centrale intercommunale, qui confectionne les repas des écoliers, leur a préparé à manger. Ainsi furent pris en charge ceux que la préfecture avait laissés sans toit et sans nourriture après les avoir expulsés, mais le problème de leur accueil reste entier.

Pour complaire à une opinion réactionnaire, Sarkozy n'hésite pas à prendre des mesures que ne renierait pas un Le Pen en s'attaquant à des hommes, femmes et enfants démunis de tout. La gauche avait, lors de l'élection présidentielle, laissé croire que Chirac pouvait être un sauveur des libertés face à Le Pen, mais on voit aujourd'hui le gouvernement Chirac-Raffarin-Sarkozy se comporter de façon inhumaine pour flatter les préjugés racistes et xénophobes envers une population pauvre.

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