Logements sociaux : De Robien n’a pas de quoise vanter19/11/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/11/une1842.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Logements sociaux : De Robien n’a pas de quoise vanter

Le ministre du Logement, de Robien, fanfaronne: le budget 2004 devrait permettre de financer 80000 logements sociaux locatifs. Un record depuis 1994, dit-il.

Avec un budget qui diminue de 8,6%, cela paraît surprenant.

Sauf qu'il y a un monde entre les affirmations de de Robien et la réalité! D'abord parce qu'avec les destructions de tours et de barres HLM programmées, dans le cadre des opérations de réhabilitation de certains quartiers, le bilan est beaucoup moins flatteur en termes de logements disponibles.

De plus, de Robien fait entrer dans ses statistiques le financement de logements acquis dans le cadre d'un dispositif qui porte son nom et qui vise, grâce à des allégements fiscaux, à inciter les particuliers à investir dans des logements en vue de leur location. Ces logements n'ont pourtant pas grand-chose à voir avec des logements sociaux, puisqu'il s'agit de logements dits intermédiaires, dont les loyers -18 euros le mètre carré en région parisienne, 12,50 euros dans les grandes villes de province- sont plus proches des prix pratiqués dans le secteur privé que dans le secteur des HLM. Or le ministre du Logement espère lui-même que 50000 logements répondant à ces critères pourront être financés en 2004.

C'est dire qu'il reste peu de place pour la construction de logements destinés à la fraction la plus pauvre de la population et qu'à ce rythme-là ses besoins ne sont pas près d'être satisfaits.

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