Rennes : Nouvelle manifestation contre les licenciements29/10/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/10/une1839.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Rennes : Nouvelle manifestation contre les licenciements

Lundi 27 octobre, nous étions plus de 800 à manifester à nouveau dans les rues de Rennes pour dire «Stop aux licenciements!».

C'est la troisième fois depuis la rentrée de septembre qu'une telle manifestation a lieu. Comme les deux fois précédentes, la manifestation était organisée par les salariés de STMicroelectronics, Philips et Thomson qui luttent contre les projets patronaux de fermeture d'usine et de licenciements.

Cette fois-ci, l'occasion de manifester était donnée par une table ronde sur l'emploi, organisée par la préfecture et réunissant les élus politiques locaux (ville, Conseil général, Conseil régional), des représentants patronaux et des représentants syndicaux. Il s'agissait, pour les organisateurs, de discuter comment gérer au mieux les conséquences des décisions des patrons de licencier, ce qui revient à s'y soumettre.

Les manifestants ne l'entendaient pas de cette oreille. Pour eux, il n'est pas question d'accepter le diktat patronal et de se soumettre à ses décisions de fermer des usines et de licencier. Ils voulaient aussi rappeler à l'État que, s'il le voulait, il aurait les moyens de s'opposer à de telles décisions, et cela de façon évidente dans le cas de STMicroelectronics ou de Thomson dont il détient autour de 20% du capital.

Le cortège réunissait des salariés des entreprises concernées, mais aussi d'autres travailleurs qui étaient là par simple solidarité d'abord, mais aussi parce qu'ils sont conscients que personne n'est à l'abri et que le chômage est une plaie pour l'ensemble des salariés.

A la fin de la manifestation, un délégué de Thomson a été applaudi quand il a affirmé que les travailleurs, pour défendre leur droit fondamental à vivre dignement de leur travail, devraient imposer l'interdiction des licenciements. Des manifestations comme celle de lundi dernier montrent la voie. Il faudra qu'elles se développent et qu'elles se multiplient à travers tout le pays.

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