Région de Compiègne : Vague de licenciements29/10/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/10/une1839.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Région de Compiègne : Vague de licenciements

Dans la région de Compiègne, dans l'Oise, les plans de licenciements se succèdent depuis des mois.

À Compiègne même, à l'usine Lajous rachetée récemment par Euralcom, sous-traitant du secteur automobile, 92 emplois viennent d'être supprimés sur plus de 600. Dans la commune de Ressons-sur-Matz située à quelques kilomètres de là, et qui a déjà vu fermer l'usine Prometal en janvier de cette année avec le licenciement de 74 salariés, 170 licenciements sont prévus à Yoplait. Chez Goux, à Coudun, une autre commune également proche de Compiègne, 72 salariés s'attendent à des licenciements après un redressement judiciaire. Chez Colgate, les menaces se font plus précises, il serait question de dizaines de suppressions d'emplois. Chez Norbert Dentressangle, entreprise de logistique, qui emploie quelques dizaines de salariés, le patron a fini par «avouer» que le site fermerait très certainement ses portes à la fin de l'année. Chez Aventis, la menace de suppressions d'emplois se fait plus précise sur l'usine de Compiègne qui emploie presque 700 salariés.

Et dans le reste de l'Oise, c'est la même situation catastrophique. Pour ne donner que deux exemples, 150 licenciements sont annoncés chez Nestlé, à Beauvais, plus de 500 chez Arcelor (l'ex-usine Sollac), à Montataire, près de Creil.

Et il faut ajouter à tous ces chiffres les travailleurs en intérim qui sont les premiers licenciés.

Pourtant, comme partout ailleurs dans le pays, la plupart de ces entreprises qui licencient font des bénéfices, comme Yoplait, dont le chiffre d'affaires était de 900 millions d'euros en 2002, et qui est détenu depuis janvier 2002 à 50% par Paribas Affaires Industrielles, un groupe financier richissime. Et que dire d'Aventis un des plus gros groupes pharmaceutiques, ou de Norbert Dentressangle, qui a racheté Stock Alliance et dont les actionnaires ont vu leurs dividendes augmenter de 6,97%.

Cette succession d'annonces de licenciements pèse pour l'instant sur le moral de tous les travailleurs, y compris de ceux dont l'emploi n'est pas directement menacé. Mais ils ne resteront pas toujours «assommés» par toutes les injustices dont les patrons sont responsables.

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