Algérie : La grève des enseignants continue29/10/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/10/une1839.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Algérie : La grève des enseignants continue

La grève des enseignants qui dure maintenant depuis trois semaines semble toujours très majoritaire, et le gouvernement qui avait multiplié les mesures d'intimidation à l'égard des grévistes semble faire marche arrière.

À l'issue d'une rencontre avec la fédération des travailleurs de l'enseignement UGTA qui ne soutient pas la grève, le ministre de l'Éducation nationale, Boubakeur Benbouzid, levait les suspensions à l'encontre des grévistes et les poursuites judiciaires. Il annonçait également la mise en place de «groupes de travail» sur les salaires, le statut des enseignants et sur la réforme de l'enseignement secondaire. Mais il ne cédait rien sur les revendications des grévistes, notamment sur les 100% d'augmentation des salaires et sur la retraite au bout de 25 ans d'activité. Il appelait dans la foulée à la reprise du travail, sans aucun succès.

Il semble que le gouvernement s'achemine également vers des négociations avec le Conseil des lycées d'Alger (CLA) et le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST). Bien que ces deux organisations syndicales, non reconnues, soient à la tête des grévistes, le ministre Boubakeur Benbouzid les avait refusées jusqu'à présent comme interlocuteurs et avait prétexté de leur non-agrément pour dénoncer la grève comme illégale.

Les exigences des grévistes ont été rappelées par Redouane Osmane, l'un des leaders du CLA: «Les enseignants grévistes ont prouvé leur détermination à aller au bout de leurs revendications, quelles que soient les menaces et les intimidations... Ou le ministre se décide à ouvrir le dialogue avec les délégués du CLA et du CNAPEST, ou il démissionne.»

Le gouvernement n'en a pas fini avec la volonté des grévistes de voir augmenter leurs salaires très faibles.

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