A Sissonne, dans l'Aisne, la direction de l'entreprise Valéo vient d'annoncer la fermeture définitive. Depuis 18 mois, les salariés savaient que la direction avait programmé la fermeture pour délocalisation car, prétend-elle, les salaires sont trop élevés... Ces 18 mois étaient soi-disant destinés à un "désengagement progressif" et à permettre le "reclassement du personnel". La direction de Valéo, qui se veut "sociale", donnait 3000 euros aux patrons qui acceptaient de prendre un salarié en CDI. Une entreprise comme Sigma Laser, en pleine expansion, installée quelques kilomètres plus loin a ainsi touché 120000 euros de subventions de Valéo, en plus des subventions de l'Europe et de celles de la région et du département.

Sur les 475 salariés de Valéo à Sissonne, 243 seulement ont été "reclassés" et pour certains ce reclassement apparaît comme bien précaire. Pour le directeur du site, 51% de reclassement c'est un résultat satisfaisant!

Le 3 octobre, l'usine a fermé ses portes en laissant sans solution 232 salariés. Depuis le 12 septembre l'usine ne tournait plus, et pourtant les travailleurs étaient obligés de venir et de respecter leurs horaires, les 2x8 pour beaucoup d'entre eux.

Dans ces conditions, c'est l'écoeurement face à la direction de Valéo qui a racheté cette entreprise en 2000 pour mettre tout son personnel à la porte trois ans après. Et cela, alors que Valéo a encore annoncé des bénéfices cette année.

Ces licenciements sont inadmissibles !