Nivea «wash off» ses clients et «control» ses profits02/10/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/10/une1835.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nivea «wash off» ses clients et «control» ses profits

On pourrait penser qu'une crème de soins vise, comme son nom l'indique, à soigner. Grossière erreur. Le trust Beiersdorf en fait à nouveau la démonstration cet automne en lançant une nouvelle gamme de produits. Son but est de toucher le public (et le porte-monnaie) des adolescents qui n'ont pas une peau à problèmes, c'est-à-dire nécessitant des soins médicaux. Ces adolescents sans problèmes de peau sont largement majoritaires: 93% sont dans ce cas. Il s'agirait d'un marché estimé à quatre millions de consommatrices. Le trust veut cibler les toutes jeunes filles, à partir de 11 ans, pour leur vendre des produits cosmétiques qui leur sont spécialement destinés... et qui ne servent à rien, et les jeter ainsi dans la moulinette de la consommation.

Ce trust dont la marque Nivea est très connue du grand public a depuis longtemps multiplié les cibles: les mains, le corps, les bébés, les hommes, le soleil, la transpiration... Maintenant donc, c'est au tour des jeunes adolescentes avec «Nivea visage young»! Pour faire jeune, l'anglais s'imposait... le gel nettoyant s'appelle d'ailleurs «wash off!», la crème hydratante «control it!»

Mais le résultat de toute façon, c'est: «Filez-nous votre money!»

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