SNCF Gare de Lyon (dépôt banlieue parisienne) : - Un avertissement pour le patron25/07/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/07/une1825.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Gare de Lyon (dépôt banlieue parisienne) : - Un avertissement pour le patron

Jeudi 17 juillet, il n'y a pas eu une seule prise de service le matin à la banlieue de Paris Sud-Est. Les conducteurs ont posé le sac contre une sanction particulièrement lourde dont un élève conducteur était menacé. La direction lui reprochait une "combine"pourtant bien banale: il avait échangé un train avec un collègue et ne l'avait pas noté dans son bulletin de service en fin de parcours. La direction du dépôt du Charolais avait donc décidé de faire un exemple et le menaçait de mise à pied, plus d'une mise à l'épreuve "sous prétexte de faux et usage de faux ". Le patron du dépôt avait annoncé qu'il ne changerait pas d'avis, qu'il avait l'aval de la région pour cette décision et sûr de lui, était parti en vacances en laissant ses sous-fifres gérer la suite.

Les trois syndicats (CGT- FGAAC et SUD) avaient donc posé un préavis de grève reconductible pour le 17 au matin. Et unanimes les conducteurs sont montés à la direction du dépôt puis à la région où ils se sont heurtés à une fin de non-recevoir. Mais il faut croire que la coupe était pleine. D'abord parce que les "arrangements" entre conducteurs sont monnaie courante, la hiérarchie le sait et préfère fermer les yeux d'ordinaire. Elle sait aussi que sans ces "arrangements"la situation serait la plupart du temps ingérable pour elle. Et puis cela venait après une pagaille noire deux jours auparavant provoquée par la canicule. Les usagers, mardi 15, excédés des conditions insupportables de transport dans des trains devenus de véritables fours sans réelle aération, étaient descendus sur les voies provoquant l'arrêt total des trains une bonne partie de la soirée et des retards considérables pour les conducteurs...

Jeudi soir, comme les mécanos ne cédaient toujours pas et avaient même décidé de continuer la grève le lendemain, la direction vers 21 heures a fini par convoquer les syndicats pour annoncer qu'elle remballait la sanction transformée en simple avertissement et le travail a repris. Si la direction voulait tester que la combativité des conducteurs est intacte, eh bien c'est tout vu !

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