Quand les patrons vident les caisses de la sécurité sociale22/05/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/05/une1816.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Quand les patrons vident les caisses de la sécurité sociale

C'est au moment où le gouvernement s'efforce de faire passer son projet sur les retraites, qui vise à faire supporter à la classe ouvrière et à elle seule les efforts prétendument indispensables à l'équilibre des régimes de retraite, qu'il décide d'augmenter considérablement les exonérations de cotisations sociales du patronat!

Les allégements de charges sociales accordés par le gouvernement Jospin à l'occasion de la mise en place des 35 heures sont déjà considérables et s'ajoutent à toutes les exonérations accordées antérieurement aux patrons sur les bas salaires; au point que l'ensemble de ces exonérations représentent déjà cette année quelque 123 milliards de francs (19 milliards d'euros).

Mais le gouvernement Chirac-Raffarin a estimé que cela ne suffisait pas. Sous prétexte que, pour aligner par le haut les différents Smic d'ici 2005, il va donner un "coup de pouce" aux Smic les plus bas, il a décidé d'accorder parallèlement de nouvelles exonérations au patronat. Fillon lui-même a cité le chiffre de 7 milliards d'euros (46 milliards de francs) à partir du 1er juillet de cette année. En tout, sur trois ans, cela représentera selon Le Parisien une somme de 19 milliards d'euros.

Dès cette année donc les exonérations de cotisations patronales augmentent de près de 37% !

Et le gouvernement prétend faire payer les salariés pour combler les trous!

Au moment où le gouvernement prétend que les caisses de retraite vont se vider à cause de l'évolution du rapport entre actifs et retraités, il est visible que ceux qui contribuent surtout à les vider sont les patrons, avec l'aide du gouvernement. Il n'y a aucune raison que les travailleurs acceptent de renflouer des caisses que l'État et les patrons s'évertuent à vider! Il faut au contraire mettre fin à ces privilèges exorbitants du patronat.

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