Education nationale - Île de la Réunion : Une mobilisation toujours forte22/05/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/05/une1816.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Education nationale - Île de la Réunion : Une mobilisation toujours forte

Le personnel de l'Éducation nationale maintient la pression. Les grévistes ont multiplié les actions depuis le retour des vacances le 15 mai.

Le vendredi 16 mai, plusieurs centaines de grévistes s'étaient donné rendez-vous devant le siège du Medef local. Ils ont lancé des oeufs, de la farine et du papier toilette sur le bâtiment. Il s'agissait de dénoncer le patronat qui dicte sa politique au gouvernement, en particulier sur les retraites.

Le 19 mai, jour de la manifestation nationale de la fonction publique, le rectorat a compté 80% de grévistes. Ce même jour, plus de 15000 personnes ont à nouveau défilé dans les rues de Saint-Denis. Les enseignants formaient le gros bataillon du cortège. Mais d'autres secteurs étaient aussi présents.

A mi-chemin du défilé, tandis que la tête du cortège se dirigeait vers RFO, la télévision publique, pour dénoncer les commentaires antigrévistes de la rédaction, un groupe d'une centaine de personnes est parti occuper les locaux de la Chambre de commerce, symbole du patronat. Les présents ont voté l'occupation du bâtiment et ont fermé toutes les portes. Cinq heures après, le GIPN et les gardes mobiles sont intervenus. Les manifestants n'ont opposé aucune résistance et se sont laissés traîner vers l'extérieur. Cinq personnes ont été arrêtées et menottées. Parmi elles, trois sont connues comme des militants syndicaux. Les quelques centaines de manifestants encore présents sur les lieux ont tenté de s'opposer à ces arrestations, ils se sont rendus devant l'hôtel de police, réclamant la libération de leurs camarades, qu'ils ont obtenue une heure plus tard.

Le mardi 20 mai, les différentes AG ont voté la grève jusqu'au vendredi 23 mai et plusieurs manifestations sont prévues, entre autres contre le député-maire UMP des Tampon, opposant notoire au mouvement.

Du côté de la gauche, quelques dirigeants du PS local se font voir dans les manifestations avec une banderole dénonçant la politique antisociale de la droite, voulant faire oublier que les projets du gouvernement actuel sur les retraites et sur la décentralisation ont été concoctés par leurs amis à Paris, lorsqu'ils étaient aux affaires. Le Parti Communiste Réunionnais soutient le mouvement actuel, tout en disant qu'il n'est pas contre la décentralisation, et ses dirigeants sont présents dans les manifestations.

En tout cas, les grévistes sont déterminés à ne pas lâcher. Ils sont convaincus que seule leur mobilisation et celle de leurs collègues de France auront une chance de faire reculer les projets du gouvernement.

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