Lundi 19 mai, se tenait au siège d'Alstom Power (division énergie) à Levallois, une réunion du bureau du comité de groupe France, concernant les restructurations au sein d'Alstom. Le plan annoncé le 12 mars et qui prévoyait déjà 620 suppressions d'emplois en France est revu à la hausse et c'est environ 1150 licenciements qui toucheraient les usines du pays.

Belfort déjà lourdement touché par les précédents plans dits "sociaux", serait à nouveau frappé de 600 suppressions d'emplois; il y en aurait 300 à La Courneuve, un peu plus d'une centaine à Saint-Ouen; d'autres à Saint-Priest, à Grenoble chez Neyrpic, au siège social de Levallois... Et tout cela sans compter tous les secteurs qu'Alstom vend pour tenter de redresser sa situation financière, vente qui se traduira sans doute encore par des suppressions d'emplois: les acheteurs produisant dans des secteurs identiques ne garderont pas les "doublons".

Parmi les sites touchés, Rateau à La Courneuve est donc sur la sellette. La direction a programmé 300 licenciements sur les 500 que nous sommes, soit la fermeture des ateliers et la suppression des emplois de bureau liés à la fabrication et l'étude des machines neuves (turbines).

De l'usine, nous sommes partis à 150 le 19 mai à Levallois pour manifester contre le plan de licenciements de P. Kron, le nouveau PDG d'Alstom. Et, fait plus remarquable et qui témoigne bien de l'inquiétude au sein de l'entreprise, une vingtaine d'ingénieurs étaient de la partie.

C'est aux cris de "Non aux licenciements" et "Kron voyou, Bilger bandit" (ce dernier, ancien PDG du groupe, vient en effet d'être mis en examen pour abus de biens sociaux au profit de l'entourage de Pasqua) que nous avons manifesté.

Une manifestation européenne est prévue le 5 juin prochain à Paris par les organisations syndicales du groupe. Cela peut être une étape importante vers une lutte tous ensemble pour faire échec aux plans de Kron.