SNCF : Les échos de la grève15/05/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/05/une1815.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : Les échos de la grève

Gare du Nord (Paris 10e)

Depuis plusieurs jours, l'ambiance était à la grève, discutée largement, y compris par des militants de la CGT, marquant leur désaccord avec l'opposition de leur direction. La journée de grève du 13 mai était acquise et ce qui se discutait était de la suite à lui donner, le 14 et après.

Au rassemblement de départ pour la manifestation, 200 personnes étaient présentes, toutes d'accord pour reconduire la grève, qui, le 13, enregistrait 90% de grévistes sur la banlieue et 66% dans la gare. L'ambiance était chaude dans la manifestation, le ton étant donné par des jeunes cheminots bien décidés à ne pas s'en tenir là.

Le 14 mai une assemblée, à laquelle ont participé les travailleurs des ateliers du TGV Nord du Landy, s'est prononcée pour la poursuite du mouvement. Les roulants, de leur côté, ont reconduit la grève en assemblée générale, le seul syndicat appelant à la reprise étant la FGAAC. Le syndicat CGT de Paris-Nord, en désaccord avec la fédération, a décidé l'envoi d'une motion exigeant que la fédération défende les 37 ans et demi, la retraite à 60 ans à taux plein et le maintien des régimes spéciaux dans les discussions avec le gouvernement, et rien d'autre.

Réseau Paris Sud-Ouest

Tandis que les responsables CGT restaient à l'écart, une assemblée de grévistes s'est tenue le matin du 13 mai gare d'Austerlitz, permettant de faire le point sur la grève très suivie. La reconduction jusqu'à l'assemblée du lendemain à 13 heures. Là, les responsables de la CGT ont pesé pour la suspension du mouvement jusqu'au 25 mai. Dans ces conditions, seulement la moitié des présents à l'assemblée ont voté pour la poursuite du mouvement. Par contre, à Brétigny, la grève a été plus largement reconduite.

Ateliers du TGV Ouest - Châtillon (Hauts-de-Seine)

La grève a été très largement suivie après une assemblée très nombreuse réunie la veille. Devant la montée de la colère, en particulier chez des jeunes décidés à en découdre, les responsables CGT ont changé de langage et affirment que "il faut occuper le vide entre le 13 et le 25 mai". Mais on ne sent pas, chez eux, la volonté de tout faire pour que la grève marche. Celle-ci a tout de même été reconduite le 14, mais il y avait moins de grévistes que la veille.

Ateliers du TGV Nord du Landy (Seine-Saint-Denis)

La grève du 13 a été un gros succès. Cela faisait plusieurs semaines que les cheminots se convainquaient les uns les autres de la nécessité d'en découdre et de ne pas s'arrêter au soir du 13. La reconduction était évidente pour tous et les syndicats CGT et FO locaux poussaient d'ailleurs dans ce sens. C'est donc tout naturellement que l'assemblée générale du 14 a voté à l'unanimité la reconduction. Puis 80 cheminots sont allés rejoindre l'assemblée de la gare du Nord.

Dépôt de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime)

L'ambiance était chaude à l'assemblée du 13 qui a voté la reconduction de la grève pour le 14. Devant la mobilisation, les militants CGT se sont contentés de faire la grimace pour montrer leur opposition tout en se résignant à la reconduction. D'ailleurs, partout où des assemblées de grévistes se sont prononcées pour la reconduction, l'attitude des militants CGT a été identique. Il dépend des grévistes d'imposer leur volonté et d'entraîner les hésitants.

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