Liberté... d'avoir des retraites misérables15/05/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/05/une1815.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Liberté... d'avoir des retraites misérables

Depuis des semaines, les ministres, ainsi que Sellière et les porte-parole du patronat, répètent que leur projet de démolition des retraites introduirait plus de souplesse, et donc plus de liberté pour les salariés, puisque, osent-ils prétendre, les salariés auraient le choix de prendre leur retraite à l'âge qu'ils souhaitent.

Comme si le choix de partir revenait aux salariés! Ceux-ci évidemment ont toujours eu le choix de quitter leur travail avant d'avoir atteint l'âge et la durée de cotisation nécessaires... donc de partir avec une retraite incomplète, mais ce ne sont même pas eux qui peuvent décider de rester au travail, même pour arrondir un peu leur retraite. Cette liberté-là, ce sont les patrons qui en décident, et peut-être demain l'État, car la réglementation peut fort bien changer. Ils ont le plein pouvoir de licencier quand cela correspond à leurs intérêts, sans s'embarrasser de savoir si les salariés ont, ou pas, cotisé le nombre d'années nécessaires.

Mais, nous expliquent ces bonnes âmes, les salariés ont la liberté individuelle de se constituer leur retraite en cotisant à des fonds qui viendront compléter la retraite par répartition. Drôle de liberté, là encore, qu'on laisse aux salariés. On dit à ceux qui en auront les moyens: "Compensez vous-même les retraites que Raffarin, Fillon, Sellière sont en train de rogner..."

Il est plus que temps d'enlever au patronat et aux ministres à sa botte la liberté de se moquer de nous de cette façon.

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